Valérie Plante veut protéger le patrimoine montréalais

La hauteur maximale permise pour les édifices montréalais permet de protéger le mont Royal. 

Valérie Plante veut protéger le patrimoine montréalais
La mairesse de Montréal Valérie Plante et l'architecte émérite Phyllis Lambert. Crédits : Marie-Soleil Lajeunesse

La mairesse de Montréal Valérie Plante et l’architecte émérite Phyllis Lambert ont dénoncé la position du chef d’Ensemble Montréal, Denis Coderre, qui veut éliminer la hauteur maximale permise pour les édifices montréalais.

Lors d’une conférence de presse au pied du mont Royal le 21 septembre dernier, Valérie Plante a expliqué que le plan d’urbanisme de la Ville de Montréal, établi en 1992, interdit la construction d’édifices de plus de 200 mètres au centre-ville afin de protéger le mont Royal qui est devenu un « repère visuel » au fil des années. Elle a indiqué que cette limite maximale était fondamentale pour l’avenir de Montréal et que la Ville doit conserver les éléments qui la font rayonner à l’international, comme le mont Royal.

Mme Plante a souligné que l’ancien maire de Montréal Denis Coderre ne voulait pas protéger le patrimoine montréalais en éliminant la hauteur maximale des bâtiments à plusieurs reprises au cours de la conférence de presse.

Un passage du livre Retrouver Montréal : qualité de vie, qualité de ville écrit par M. Coderre exprime sa volonté d’éliminer la limite de hauteur. « Les paroles s’envolent, mais les écrits restent », a déclaré Mme Plante au sujet de cet ouvrage.

La mairesse a ajouté qu’une candidate d’Ensemble Montréal dans l’arrondissement de Verdun Véronique Tremblay a quitté le parti pour rejoindre l’équipe de Projet Montréal, car elle n’acceptait pas l’élimination de la hauteur maximale des gratte-ciels par M. Coderre. « Denis Coderre porte peu d’intérêt à la planification des quartiers », a indiqué Mme Plante.

L’architecte émérite Phyllis Lambert qui appuie Mme Plante lors des prochaines élections municipales a confirmé qu’un « deuxième mandat » de la cheffe de Projet Montréal était « nécessaire » pour la protection des « espaces de vitalité et de santé mentale », comme le mont Royal.

Des solutions pour éviter une hausse des bâtiments de plusieurs étages

D’après Valérie Plante, le concept de densité n’est pas synonyme d’une augmentation des édifices de plusieurs étages. Elle est persuadée que plusieurs bâtiments pourraient se développer « en largeur ». La directrice adjointe des politiques de l’organisation Héritage Montréal, Taïka Baillargeon, ajoute que certains espaces entre les tours de bureaux pourraient être des nouveaux lieux de construction.

Toutefois, la directrice du Centre de design de l’Université du Québec à Montréal, Louise Pelletier, ne croit pas que plusieurs édifices seront construits à Montréal au cours des prochaines années en raison du télétravail qui a vidé les tours de bureaux. « La crise sanitaire a bouleversé la dynamique de construction des tours de bureaux et les modes de travail ont beaucoup changé », souligne-t-elle.