Une vitrine pour les projets de la relève de la mode

Une vitrine pour les projets de la relève de la mode
Photo by Aleksandra Fornalczyk / Unsplash

Le travail des finissants des cohortes de 2020 et 2021 de l'École supérieure de mode (ESM) de l'ESG UQAM sera exposé au complexe Desjardins du 13 au 19 septembre prochain dans le cadre de la Semaine de la mode de Montréal, une initiative mettant de l'avant la créativité de la relève de l'industrie.

Après près d'une décennie d'absence, le coup d'envoi de la Semaine de la mode de Montréal a été donné lundi. À sa programmation variée, incluant visites d'ateliers, boutiques éphémères et défilés de mode, figure l'Exposition supérieure de mode, qui présente plus d'une vingtaine de projets de fin d'études des gradués de l'ESM.

« Les deux dernières années, on n'a pas pu voir les étudiants en personne, ni souligner leur excellence, donc on était vraiment à la recherche d'un véhicule pour les mettre de l'avant et la Semaine de la mode de Montréal était l'occasion idéale, indique Jean-Philippe Harrisson-Boudreau, chargé de cours à l'ESG UQAM et responsable de l'Exposition supérieure de mode. On devait trouver une façon de donner une vitrine aux projets de recherches, de consultations, de plans d'affaires, de design de mode. C'est très diversifié. »

L'exposition donne à voir des pièces issues des collections choisies pour l'événement, ainsi qu'une notice expliquant les sources d'inspiration des créateurs, en plus de projets marketing en commercialisation de la mode. Cet assemblage de réalisations hétéroclites traite de thèmes diversifiés, souvent très personnels aux jeunes diplômés de l'ESM. Chaque panneau est une immersion dans l'intimité des stylistes, qui mettent beaucoup d'eux-mêmes dans leur travail.

« C'était vraiment pour moi une belle synthèse de mon parcours à l'école, partage Raphaël Viens, en référence à sa collection de fin d'études de l'ESM, notamment abordée dans l'exposition. Considérant les restrictions sanitaires, l'École supérieur de mode n'a pas fait de défilé, il n'y a pas eu de présentation, il n'y a eu vraiment aucune conclusion à nos trois ans, ou plus pour certains, d'études à l'École. »

Organisateur de l'exposition et chargé de la direction artistique avec son enseignant M. Harrisson-Boudreau, Raphaël Viens a eu l'opportunité à travers son projet final d'exprimer quelque chose qui l'habitait depuis longtemps. « En tout, le processus de cette collection-là doit avoir duré au-dessus d'un an et demi », relate-t-il. Dans sa collection Table For One, vêtements et accessoires ont été imaginés pour permettre à la personne qui les porte de manger ailleurs qu'à la table ; une planche à découper y fait par exemple office de sac en bandoulière.

Actuellement maître d'atelier pour Racine, une entreprise montréalaise de chaussures et de vêtements en pleine expansion, Raphaël Viens s'estime privilégié d'avoir eu cette chance au terme de ses études. « Plusieurs gens avec lesquels j'ai gradué n'ont toujours pas trouvé un emploi qui est de calibre universitaire. Pour quelqu'un qui sort de l'université, je trouve que les emplois sont vraiment limités ».

L'Exposition supérieure de mode est présentée à la Grande-Place du complexe Desjardins jusqu'au 19 septembre.