Une hausse importante de la dette hypothécaire résidentielle au Canada

La pandémie a influencé la croissance de la dette hypothécaire résidentielle au Canada. 

Une hausse importante de la dette hypothécaire résidentielle au Canada
Photo by Phil Hearing / Unsplash

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a observé une augmentation de 9,3 % sur 12 mois de la dette hypothécaire résidentielle dans son récent rapport.

Cette croissance de la dette hypothécaire résidentielle au Canada est la plus importante depuis les 10 dernières années. En effet, le solde total de la dette hypothécaire résidentielle s’élevait à 1,73 milliard de dollars en juin 2021, selon le nouveau Rapport sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels de la SCHL publié mardi matin.

La spécialiste en économie pour la SCHL Tania Bourassa-Ochoa croit que les « environnements avec des taux d’intérêt élevés » et la « demande accrue pour des habitations plus spacieuses » sont des facteurs qui ont motivé plusieurs personnes à aller chercher de nouveaux prêts hypothécaires et qui ont contribué à cette hausse.

Malgré le contexte de la pandémie, Mme Bourassa-Ochoa souligne le fait que la dette hypothécaire « a continué d’accroitre » et qu’elle « a même accéléré ».

Davantage de prêts hypothécaires non assurés

Au cours des derniers mois, le volume des prêts hypothécaires non assurés a connu une croissance de 20 % et a plus que doublé par rapport au même trimestre en 2020 selon le rapport.

Le courtier hypothécaire Vincent Le Saux explique que « l’impossibilité d’avoir un prêt assuré sur une période d’amortissement supérieure à 25 ans » est une raison qui peut expliquer l’engouement vers ce type de prêts. « [Les prêts non assurés] permettent aux jeunes adultes d’avoir un fardeau hypothécaire moins lourd », estime-t-il.

Malgré tout, M. Le Saux croit que les emprunteurs ne sont pas assez informés sur les différents types de prêts. « Nos parents ou les gens autour de nous disent souvent qu’on a besoin [d’une mise de fonds] de 20 % pour acheter une propriété ou un bien, mais c’est faux », explique-t-il.

Baisse des taux de prêts hypothécaires en souffrance

Depuis le début de la pandémie, Tania Bourassa-Ochoa a été surprise de constater que les taux de prêts hypothécaires en souffrance ont diminué. Ce taux concerne les emprunteurs qui n’ont pas été capables de faire leur paiement hypothécaire depuis plus de 90 jours. « C’est le plus bas taux en 30 ans », souligne-t-elle.

Mme Bourassa-Ochoa indique que les différents programmes de report de paiements hypothécaires mis en place par les institutions financières ont permis d’aider les emprunteurs qui ont vu leur salaire diminuer ou qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie. « Cela a permis à certains Canadiens de faire leur paiement à temps », conclut-elle.