Une bouffée d'air pour les événements

Ottawa prévoit 1,9 milliard pour le rétablissement du tourisme, des arts, de la culture et du sport.

Une bouffée d'air pour les événements

Après une année difficile pour le secteur culturel, les trois prochaines s'annoncent prometteuses pour les adeptes de culture québécoise, avec les grands acteurs de l'industrie qui se préparent déjà à la relance économique du tourisme et de la culture.

« On est encouragés à aller de l'avant et à ouvrir nos sites cette année « - Patrick Fortaich

Hier soir, après l'annonce du nouveau budget fédéral de la ministre Chrystia Freeland, Festivals et événements majeurs Canada (FAME) et le Regroupement des événements majeurs internationaux (REMI) ont fait part de leur reconnaissance au gouvernement Trudeau dans un communiqué de presse.

"Si la pandémie est loin d'être terminée, les Canadiennes et Canadiens peuvent aujourd'hui espérer conserver au terme de celle-ci les festivals et événements qui leur sont chers, où ils pourront dès que possible célébrer avec leurs proches et leur communauté à nouveau", a écrit le directeur général de FAME et président-directeur général du RÉMI, Martin Roy.

Pour les événements non affiliés à ces organismes, c'est tout autant une bonne nouvelle si on se fie aux dires de Patrick Fortaich, vice-président des opérations du groupe Midway, connu pour son travail au Beachclub et au festival Métro Métro. "Ce que le gouvernement a annoncé hier, pour nous, c'est très bienvenu parce qu'on va pouvoir toucher à trois sphères [visées par la relance] ", a-t-il affirmé, enthousiaste.

"On a nos grands festivals qui vont pouvoir rester en vie avec l'aide : le Beachclub, qui est plus au niveau local, et la plage de Pointe-Calumet, qui est touristique et familiale. On va faire en sorte de pouvoir bénéficier de [l'aide gouvernementale]. Avec cette annonce-là, on est encouragé à aller de l'avant et à ouvrir nos sites dès cette année, comme les décisions vont se prendre dans les dix prochains jours", a confié M. Fortaich.

Micah Desforges, président des affaires publiques du festival montréalais Jackalope, conçoit que l'aide fédérale pourrait être intéressante, mais demeure incertain quant à son application à son événement, qui se concentre sur les sports extrêmes. "C'est dur à dire présentement. Ce sont des programmes qui ne sont pas encore détaillés, de ce que je comprends. Ils annoncent de gros chiffres, mais comment accéder à l'argent et qui se qualifie, [ça va venir] en deuxième temps", a-t-il conclu rapidement.

Jackalope ne fait pas partie du REMI, donc le président n'est pas prêt à s'avancer. "Je ne sais pas à quel point nous serons qualifiés d'événement majeur ou d'événement local pour pouvoir en profiter. Cela va prendre une analyse plus en profondeur, mais je dirais que, somme toute, cela semble une excellente nouvelle pour l'industrie et pour tout le monde. On va célébrer les dix ans du festival Jackalope en 2022, [donc] je pense que c'est clairement intéressant", a-t-il ajouté sur un ton satisfait.

Le festival de sports extrêmes avait fait un virage numérique pour son édition de l'année dernière, mais, selon M. Desforges, tout le monde souhaite retrouver les événements de grande envergure en présentiel. Son équipe et lui travaillent donc sur un plan pour un retour de l'événement et de la commandite en 2022, à laquelle le soutien gouvernemental ne serait pas de trop.

D'ici les prochaines semaines, l'industrie événementielle peut s'attendre à un plan détaillé des mesures qui seront prises au fédéral, une fois le budget adopté, ce qui devrait être une formalité puisque le Nouveau Parti démocratique a déjà annoncé son appui.