Dernier jour de vote «référendaire» en Ukraine
Le Kremlin et les autorités des régions occupées en Ukraine ont déclaré mardi que le " oui " était largement en tête selon les premiers résultats des " référendums " d'annexion de ces régions. Ces " référendums " sont d'ores et déjà dénoncés par Kyiv et les pays de l'Occident.

Par Antoine Pejot-Charrost
La Commission électorale russe a annoncé des chiffres en faveur du " oui " variant entre 97% et 98% plus tôt dans la journée. Ces chiffres ont été recueillis après le dépouillement partiel de votes dans les bureaux de vote en Russie, où des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens étaient appelés à voter sur le sujet.
La communauté internationale ne reconnaitra pas les résultats
Le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, a affirmé mardi que les États-Unis et leurs alliés ne " reconnaitront jamais " l'annexion de tout territoire par les Russes en Ukraine.
À noter la rhétorique nucléaire que le Kremlin continue de brandir encore mardi matin comme une arme de défense depuis les avancées éclair de l'armée ukrainienne en territoire occupé par la Russie. Le Consul honoraire d'Ukraine à Montréal, Eugene Czolij, qualifie ces menaces du Kremlin " d'actes de désespoir ". Le diplomate demande un plus grand appui de la communauté internationale qui a un choix à faire : " elle peut choisir d'appuyer pleinement l'Ukraine et ainsi d'assurer la paix sur le sol européen ou alors de rester otage de toute sorte de menaces de la part du Kremlin ".
L'Ukraine presse la communauté internationale
Pour le représentant ukrainien, le temps presse: " [la communauté internationale] devrait aider l'Ukraine à gagner cette guerre d'ici l'hiver en fournissant les armes nécessaires notamment pour lui permettre d'assurer une zone d'exclusion aérienne et en augmentant les sanctions contre la Russie afin que l'argent de l'Occident ne finance pas cette guerre génocidaire. "
Alors qu'on vient de dépasser les sept mois depuis que la Russie a lancé sa campagne d'invasion de l'Ukraine, M. Czolij annonce que " c'est certain que ces soi-disant référendums ne freineront pas l'armée ukrainienne [dans son avancée en territoire occupé] ". Le diplomate ukrainien qualifie la tenue même de ces " référendums " comme un " acte d'agression contre la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un pays indépendant qu'est l'Ukraine. "