Thomson Reuters essuie des pertes nettes de 175 millions de dollars pour son quatrième trimestre

L'agence de presse canado-britannique a annoncé mardi que les résultats de son dernier trimestre sont inférieurs aux attentes et revoit ses objectifs à la hausse pour 2022 et 2023.

" Notre position dans le marché en croissance est très forte. Nous cherchons compléter cette croissance par des acquisitions ciblées qui peuvent renforcer nos positions où nous sommes un propriétaire avantagé ", a déclaré Steve Hasker, directeur général de Thomson Reuters.

À la fin du dernier trimestre, Thomson Reuters a enregistré une perte de 36 cents par actions. À pareille date l'an dernier, les bénéfices de la compagnie avaient atteint 562 millions de dollars américains, pour une hausse de 1,13$ par actions.

À 9h50, mardi matin, le prix d'une action de la compagnie à la Bourse de Toronto était de 127,21$, alors qu'à la fermeture des marchés, lundi soir, celui-ci s'élevait à 133,14$. Malgré la chute du titre à l'ouverture, il semble se stabiliser à moins 4%.

La société s'engage dorénavant à verser un dividende trimestriel de 44,5 cents par action, alors qu'il était auparavent de 40,5 cents par action.

Marilyn Ste-Marie, conseillère en placement et planificatrice financière chez BMO Gesition de patrimoine, assure que ces résultats ne sont pas inquiétants. Selon elle, les investisseurs se fient beaucoup au prix de l'action par rapport à l'équité. Lorsque le prix se situe en dessous de 20, il s'agit d'une bonne occasion d'achat. Thomson Reuters a présentement un prix de l'action par rapport à l'équité qui se situe à 7,76.

En 2021, les revenus de Thomson Reuters sont passés de 1,62 à 1,71 milliard de dollars, surpassant grandement les attentes des analystes qui avaient estimé ces revenus à 1,66 milliards de dollars. Pour les années à venir, les analystes s'attendent à une croissance des revenus d'environ 5% en 2022 et de 5,5% à 6% pour 2023.

Baisse de profits

Malgré une augmentation des revenus, les profits de l'entreprise ont diminué en raison du coût des opérations. En 2020, en raison de gains importants provenant de la vente d'un placement et d'une modification apportée au régime de retraite, le bénéfice d'exploitation était plus élevé qu'à l'habitude. C'est ce qui explique une baisse de 73% en 2021. Selon Thomson Reuters, la hausse des revenus compense les pertes découlant de la hausse des coûts qui s'explique par des investissements liés à un programme de changement de l'entreprise et à la hausse des dépenses liées aux primes de rendement.

Les liquidités de l'entreprise ont aussi diminué, ce qui peut causer de l'incertitude. En 2020, la trésorerie de l'entreprise s'élevait à 449 millions de dollars comparé à 225 millions de dollars en 021. Cette baisse de 194 millions de dollars, soit 43%, s'explique par la baisse des flux de trésorerie provenant des activités d'exploitation.

Au cours du dernier trimestre, la société a investi 25 millions de dollars dans la vente et le marketing, ainsi que dans le développement de produits d'analyse de données.