Télétravail : moins d'usagers pour le REM
Le télétravail pourrait réduire de 10% l'achalandage total dans le Réseau express métropolitain.
Le télétravail pourrait réduire de 10% l'achalandage total dans le Réseau express métropolitain (REM) selon le promoteur du projet, la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Son président, Charles Émond, a fait connaître cette estimation mardi en commission parlementaire, évaluant à partir des études que 20 % des travailleurs vont opter pour le télétravail. Or, le grand patron de la Caisse estime qu'en contrepartie, les grands projets de développement immobilier autour des stations devraient faire augmenter l'achalandage de 10 %.
Devant les élus, Charles Émond a été questionné sur la pertinence de la première phase du projet qui couvrira tout l'ouest de l'île de Montréal jusqu'à la Montérégie avec un autre prolongement sur la Rive-Nord, vers Deux-Montagnes. M. Émond a fait valoir que seulement 40 % à 50 % des déplacements prévus pour le futur REM seraient attribuables au travail.
Il a également lancé une douche froide quant à la réalisation de tous les projets de REM que le gouvernement Legault voudrait lui confier. Québec demande en effet à la Caisse d'évaluer un prolongement vers Laval et un autre vers la Rive-Sud. "Le gouvernement nous mandate, c'est lui qui détermine les besoins, on regarde les critères et on leur revient avec une recommandation d'usage", a-t-il expliqué.
"Mais il est fort possible que d'autres projets ne puissent pas se faire, parce que, pour nous, ils doivent être viables économiquement, faisables techniquement, rentables financièrement. [...] Ce n'est pas parce qu'on regarde un projet qu'on est nécessairement intéressés", a-t-il rajouté.