Les maisons des jeunes fêtent leur 25e anniversaire malgré des difficultés pécuniaires

Du 10 au 16 octobre a lieu la 25e édition de la semaine des maisons des jeunes, une initiative portée par le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) qui connaît un sous-financement important au fil des années. 

Les maisons des jeunes fêtent leur 25e anniversaire malgré des difficultés pécuniaires
(Sam Balye, Unsplash)

Par Malika Alaoui

" On a un rôle de prévention, on les accompagne pour toutes les sphères de leur vie d'adolescent et adolescente et on les aide à devenir des adultes réfléchis, de bons citoyens et de bonnes citoyennes avec tous les outils nécessaires pour qu'ils s'épanouissent ", explique Sheilla Fortuné, directrice de la maison des jeunes L'Ouverture, basée à Montréal-Nord. Le RMJQ fête cette année les 25 ans de la Semaine des maisons des jeunes malgré le manque de moyens financiers. L'association compte plus de 221 maisons des jeunes à travers la province et a pour mission de promouvoir le concept des maisons des jeunes et de pousser les adolescents et adolescentes à devenir les adultes de demain.

Veiller aux besoins des jeunes malgré tout

Cependant, depuis plusieurs années, les maisons des jeunes souffrent de sous-financement chronique, mais se doivent de continuer à répondre aux besoins de la jeunesse. " L'absence de financement a des conséquences sur les activités et services offerts aux jeunes, c'est certain. Mais ça a aussi un impact sur l'équipe ; on tourne avec une toute petite équipe, on doit tout faire nous-même alors ça crée un épuisement global de l'équipe ", raconte Mme Fortuné. Dans un élan de sensibilisation, le RMJQ a publié des statistiques sur leurs réseaux sociaux, démontrant le manque de financement chronique : par exemple, le taux de roulement du personnel s'élève à 37 %, provoquant une difficulté à créer un lien significatif avec les jeunes.

Il devient de plus en plus difficile pour les maisons des jeunes de se réinventer et de déployer le plein potentiel des adolescents et adolescentes tout en recevant un tiers du budget dont elles ont besoin.

La chasse au financement

Néanmoins, le manque de financement n'empêche pas les maisons des jeunes de trouver de nouvelles façons de se subventionner. " Nous organisons des opérations de financement avec les jeunes qu'on diffuse par des publications sur les réseaux sociaux. On a lancé une friperie avec nos jeunes récemment et la Ville de Québec nous autorise à vendre des friandises lors des séances de cinéma en extérieur. Ce n'est pas très élevé, mais ça nous permet de faire les activités que les jeunes ont envie de faire ", explique Caroline Flamand, directrice de la maison des jeunes l'Envol, basée à Sainte-Foy.

Certaines institutions proposent aux maisons des jeunes des prix intéressants ou la gratuité pour permettre aux jeunes de s'ouvrir à la culture et à l'histoire. " Le Musée de la civilisation de Québec offre l'entrée aux expositions gratuitement et le Village vacances Valcartier offre des rabais aux groupes de 25 personnes et plus. Souvent, on s'associe à d'autres maisons des jeunes pour bénéficier de ces avantages ", rapporte Mme Flamand.