Québec annonce une troisième dose de vaccin pour les aînés en CHSLD
Les aînés vivant dans les CHSLD et en résidences pour aînées pourront recevoir une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 dès la fin octobre, a annoncé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, mardi en conférence de presse.
En compagnie du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, ainsi que du directeur de la campagne de vaccination contre la COVID-19 au Québec, Daniel Paré, le ministre de la Santé en a d’ailleurs profité pour faire le portrait de la situation épidémiologique et a appelé les travailleurs de la santé non vaccinés à recevoir leur première dose.
Le ministre Dubé a révélé qu’il y a actuellement des éclosions dans les CHSLD et les résidences pour aînés (RPA). « Malgré un excellent taux de vaccination, dans le dernier mois on est passé d’une dizaine de cas actifs et maintenant on a 140 cas dans les CHSLD, RPA et les ressources intermédiaires », a-t-il annoncé.
Québec organisera une nouvelle campagne de vaccination dans les milieux de vie pour aînés d’ici la fin du mois d’octobre, afin de respecter le délai requis de six mois après l’administration de la deuxième dose.
Les aînés plus vulnérables au virus
Le Dr Arruda a souligné que la littérature scientifique montre que les personnes souffrant de maladies chroniques et les personnes de plus de 65 ans ont une plus faible immunité, d’où la nécessité d’une troisième dose afin de minimiser la mortalité et les complications graves liées à la COVID-19.
Selon un biochimiste et directeur du contrôle qualité dans une entreprise de biotechnologie, qui a préféré garder l’anonymat pour des raisons de secret professionnel, la troisième dose chez les aînés fait consensus dans le domaine scientifique. « En vieillissant, on finit par perdre la capacité de faire des anticorps. Le but de la troisième dose est d’assurer une pérennité des anticorps dans le temps », explique-t-il.
D’ailleurs, cette recommandation pour une troisième dose risque avec le temps de s’étendre à d’autres tranches d’âge de la population, notamment en raison des mutations du virus. « Il faut s’habituer à penser que le virus va toujours être là. Il ne sera plus pandémique, mais endémique, un peu comme l’influenza », ajoute-t-il.
Le Réseau FADOQ voit cette campagne d’un bon œil : « Le Réseau FADOQ fait confiance à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ). Néanmoins, nous attendons toujours la publication d’un avis du CIQ à ce sujet. Si une dose de rappel est recommandée et favorise la protection des personnes vivant en milieu de vie collectif, nous ne pouvons qu’être en faveur de ce déploiement. »
Une perception positive de la vaccination chez les 50 ans et plus
Plus du trois quarts des adultes au Canada considèrent important d’être à jour dans sa vaccination et dans ses doses de rappel, d’après un sondage commandité par le géant de l’industrie pharmaceutique GlaxoSmithKline sur la perception des personnes âgées de 50 ans et plus à l’endroit de la vaccination et de son rôle dans la santé et le bien-être.
Le sondage, qui regroupe les réponses de 16 000 répondants dans huit pays, dont le Canada, révèle que la proportion d’adultes âgés au pays qui trouvent que la santé, le bien-être et l’indépendance sont très importants a augmenté après le début de la pandémie de COVID-19, passant ainsi de 65 % avant la pandémie à 72 % après le début de la pandémie.
Les répondants canadiens ont indiqué que le principal obstacle à la vaccination est le manque d’information. Ils ont exprimé le souhait d’être mieux renseignés sur les vaccins recommandés.