Paul St-Pierre Plamondon défend les commentaires islamophobes d'une candidate du PQ
" Il y a une ligne à tracer " explique Paul St-Pierre Plamondon en réponse au propos de Lyne Jubinville, candidate pour le Parti Québécois (PQ) dans Sainte-Rose. Ce dernier va garder la candidate dans son équipe.

Par Léo Mercier-Ross
Paul St-Pierre Plamondon explique que les citations de Mme. Jubinville ne visent pas seulement l'Islam, mais bien " toutes les religions ". Des commentaires rédigés il y à de cela quelques années par la candidate de Sainte-Rose, sur divers articles critiquent, entre autres, le port du hidjab et la présence de l'Islam dans la société Québécoise. D'autres commentaires portant sur plusieurs religions différentes existent aussi. Le chef péquiste défend d'ailleurs la " perspective féministe " des commentaires de la candidate de Sainte-Rose. À ce sujet, ce dernier explique " qu'il y a des choses qu'[il] accepte au Parti Québécois, notamment que d‘une perspective féministe, l'on critique les religions ". Paul St-Pierre Plamondon décrit aussi cette critique de " nécessaire ", tout en précisant que cela s'applique que si l'on critique toutes les religions et non pas une seule. " Il y a un droit très clair au Québec de ne pas croire en Dieu ou de croire en Dieu ", ajoute le chef du PQ.
Paul St-Pierre Plamondon explique avoir " donné deux choix" à Lyne Jubinville. Soit se retirer de la campagne, soit s'amender des propos qu'elle a tenus. " Mes propos sont pour toutes les religions et n'en visent pas une. Je suis athée, je demeure féministe et très critique des religions, mais je respecte le droit des gens qui croient en Dieu ", exprime le chef péquiste en citant Mme Jubinville. M. St-Pierre Plamondon note la collaboration de la candidate de Sainte-Rose dans le traitement de ce dossier et dans le " respect de la ligne [que ce dernier a] tracé ". Le chef du PQ conclut sa réponse en précisant qu'il est très important pour lui de " ne pas passer un message anti-religion aux nouveaux Québécois. "
Comment ne pas prêter serment au roi d'Angleterre
Durant la même conférence de presse, Paul St-Pierre Plamondon s'est fait demander comment il comptait ne pas prêter serment au roi d'Angleterre s'il est élu. " Laissez-moi la chance ", explique M. St-Pierre Plamondon en réponse à cette question, exprimant un désir et un espoir de trouver une solution avec les responsables. Ce dernier ajoute qu'il " pense qu'il y a quelque chose d'absolument pas éthique et acceptable de dire qu'un élu produit d'un vote [...] devient, au Québec, automatiquement contraint à un monarque d'un pays étranger. Ça ne fonctionne pas! ".
Le chef du PQ rajoute tout de même qu'il a une " obligation morale envers les électeurs qu'ils l'ont élu " et que cette " obligation morale " surpasse tout désir de ne pas prêter serment à un " monarque souverain qui, par surcroît, a porté un préjudice énorme envers le Québec et les Premières Nations ".