Près de 300 rebelles houthis tués au Yémen, un typhon fait au moins onze morts aux Philippines et un premier face-à-face officiel a lieu entre les talibans et les États-Unis
Le Yémen, aux prises avec la bataille de Marib depuis février dernier, a été le théâtre de près de 300 meurtres perpétrés sur des rebelles houthis par la coalition militaire de l’Arabie Saoudite dans les dernières 48 heures.
Depuis 2015, cette coalition intervient au pays dans le but d’appuyer les forces gouvernementales face aux rebelles houthis. Ces derniers, qui tentent de conquérir la région septentrionale de Marib, représentent le plus grand rival du royaume saoudien.
Les morts des derniers deux jours s’ajoutent aux centaines de combattants qui ont perdu la vie en raison de la bataille de Marib, qui s’intensifie chaque mois parallèlement à la progression des rebelles en sol yéménite. Les tensions entre les forces progouvernementales et les houthis, à plus grande échelle, connaissent peu d’essoufflement depuis 2014.
Philippines
Au moins onze personnes ont péri et sept sont portées disparues aux suites du passage d’un puissant typhon et de fortes précipitations aux Philippines mardi.
Des inondations et des glissements de terrain ont été provoqués par le typhon, qui a fait des ravages dans plusieurs régions des Philippines. Il survient alors que la tempête tropicale Kompasu, déjà active au pays, se dirige vers la mer de Chine méridionale.
Les Philippines sont habituées aux tempêtes et aux typhons comme celui qui a fait onze morts mardi. Une vingtaine de ces catastrophes naturelles s’abat sur le pays chaque année, ce qui maintient des millions d’individus dans la pauvreté, faute de récoltes et d’infrastructures saines.
Les changements climatiques contribuent aux précipitations intenses dont s’accompagnent souvent les typhons, qui à leur tour peuvent causer des inondations. Une atmosphère plus chaude contribue en effet à retenir l’eau.
Afghanistan
Les talibans afghans ont rencontré une délégation conjointe des États-Unis et de l’Union européenne (UE) pour la première fois mardi, le même jour où les dirigeants du G20 se sont réunis et engagés à concentrer leurs efforts dans la crise humanitaire qui sévit en Afghanistan.
Les talibans ont discuté avec des responsables américains et leur chef de la diplomatie, Amir Khan Muttaqi, a sommé les États-Unis d’établir de « bonnes relations » et de ne pas « affaiblir l’actuel gouvernement afghan ».
Au même moment, au sommet virtuel du G20 organisé par l’Italie, L’UE promettait de fournir une aide humanitaire massive d’un milliard d’euros à l’Afghanistan. Depuis la prise de pouvoir par les talibans le 15 août, le pays est aux prises avec des crises humanitaire et économique sans précédent sur lesquelles disent vouloir se concentrer les membres du G20. Ces derniers insistent sur le fait que la lutte au terrorisme ne sera pas mise de côté pour autant.
-Avec l’Agence France-Presse