Place aux femmes chez le CH

Geoff Molson a mentionné en conférence de presse qu’il veut engager des personnes issues de la diversité dans l’état-major des Canadiens. C’est le temps ou jamais!

Au Québec, le nombre de femmes compétentes dans le hockey est énorme. On peut penser à Danièle Sauvageau, qui pourrait très bien être la femme de la situation. Mme Sauvageau œuvre dans le hockey depuis plus de 20 ans et a gagné partout. De plus, elle a su développer un grand nombre de joueuses avec l’équipe canadienne et sait trouver du talent. Avec Hockey Canada, elle a été directrice générale du programme féminin en plus de diriger les Carabins de l’Université de Montréal, l’un des meilleurs programmes de hockey féminin au pays. Qu’attend le CH pour lui offrir un rôle d’importance? Elle est nettement plus qualifiée qu’un homme engagé uniquement pour avoir réussi à se rendre dans la Ligue nationale de hockey. Si le club décide de choisir un homme peu expérimenté comme nouveau directeur général, il devrait l’entourer de personnes qui sont habituées à occuper des postes de gestion. Et cela ne devrait absolument pas exclure des femmes.

Perdre du talent, encore

Les Canadiens de Montréal n’ont pas le luxe de passer à côté d’une aussi bonne tête de hockey que Danièle Sauvageau. L’équipe se fait souvent reprocher de laisser échapper de jeunes joueurs locaux.

Le même phénomène ne doit pas se reproduire lorsqu’il est question de Québécoises dont l’expertise est reconnue partout ailleurs.

Il est déjà scandaleux que les Maple Leafs aient offert à Danielle Goyette le poste de directrice du développement des joueurs avant les Canadiens. Il est grand temps que les Canadiens de Montréal donnent plus de responsabilités à des femmes. France Margaret Bélanger prend de plus en plus de place dans l’administration du groupe CH, mais des femmes comme Kim St-Pierre, Caroline Ouellette ou Manon Rhéaume pourraient très bien faire de l’excellent travail au sein des opérations hockey.

Si les Canadiens ont peur de choquer, ils peuvent être rassurés. Au baseball, les Marlins de Miami ont une femme comme directrice générale, et personne n’est mort.

La liste de choix est incroyable, et il est impératif de s’intéresser aux hockeyeuses québécoises et canadiennes un peu plus souvent que tous les quatre ans, en finale olympique.

Qui sait, les hockeyeuses canadiennes ont peut-être quelque chose à apprendre au Tricolore sur l’art de gagner.