Les mouvements patronaux s'attendent à des actions concrètes de la CAQ
Les différentes instances économiques du Québec appuient le gouvernement provincial caquiste. Ce dernier devra tout de même agir rapidement et significativement pour contrer les problèmes présents dans le milieu économique québécois.

Par Olivier Prince-Groleau
Les différentes instances économiques du Québec appuient le gouvernement provincial caquiste. Ce dernier devra tout de même agir rapidement et significativement pour contrer les problèmes présents dans le milieu économique québécois.
Les réactions des mouvements patronaux du Québec sont pratiquement unanimes, tous félicitent la réélection de la CAQ et du premier ministre François Legault. Cependant, les organismes considèrent que le gouvernement caquiste a beaucoup de travail à faire sur le plan économique.
" La pénurie de main-d'œuvre freine notre développement économique, les chaines d'approvisionnement demeurent chambardées par la pandémie et par la guerre en Ukraine, tandis que le risque de récession vient ajouter une bonne dose d'incertitude dans les plans de nos entreprises, affirme Charles Milliard, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). Ces obstacles ne sont pas insurmontables, mais ils vont nécessiter d'activer tous les leviers possibles pour qu'on s'assure que, dans quatre ans, notre économie québécoise soit plus forte et plus résiliente ".
Selon la FCCQ, le problème le plus criant est celui de la pénurie de main-d'œuvre. La Fédération rappelle que 271 000 postes vacants sont à combler au Québec, selon les plus récentes données. Celle-ci insiste sur le fait qu'il est primordial qu'aucun bassin de travailleurs potentiels ne soit oublié. Elle recommande que les seuils d'immigration annuels soient établis sur la base de faits et d'études. Pour M. Milliard, les immigrants économiques sont des solutions clés pour contre ce problème de main-d'œuvre.
" La campagne électorale a malheureusement donné lieu à un débat très polarisé et souvent idéologique à propos de l'immigration, ce qui nuit à notre force d'attraction comme employeurs. […] Il faut absolument réduire les délais de traitement des dossiers des candidats à l'immigration économique pour qu'ils puissent occuper aussi vite que possible l'emploi qu'ils désirent ".
Les entreprises prennent en compte l'environnement
La réduction des GES est également un enjeu capital dans les milieux économiques et manufacturiers, notamment pour le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). D'ailleurs, selon un sondage effectué auprès des membres du CPQ, 70 % des entreprises sondées affirment que nous n'avons plus le choix et que nous devons maintenant poser des gestes radicaux pour sauver la nature et lutter contre le réchauffement climatique.
Le CPQ est aussi d'avis que le développement durable est une source de rentabilité pour le Québec. La province a un potentiel pour la transition verte qu'il faut développer avec la filière batterie et les énergies renouvelables. Le gouvernement a le pouvoir d'accompagner et de soutenir les entreprises dans leurs efforts de réduction de leurs émissions, a déclaré en entrevue, Victoria Drolet, la conseillère principale en affaires publiques et gouvernementales du CPQ.
De son côté, le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) revendique la réforme des lois professionnelles ainsi que la nomination d'un ministre dont la charge exclusive serait la législation des lois professionnelles.