Publication du Rapport annuel pancanadien des centres antipoison, une première depuis 1987
Le Rapport annuel pancanadien des centres antipoison a été révélé, pour la première fois depuis 35 ans par L'Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique (ACCAP), Santé Canada et Parachute, ce mardi.
Par Vincent Tardif
Le rapport, le premier du genre depuis 1987, mentionne que les médicaments contre la douleur et les produits d'entretien ménager sont les principales causes d'exposition aux poisons.
Les empoisonnements involontaires représentent un enjeu beaucoup plus grand, au Canada, que ce qui est généralement reconnu. L'économie canadienne doit débourser 2.6 milliards de dollars par année pour les incidents d'empoisonnement. Ce sont aussi 456 millions de dollars en coûts directs pour le système de soins de santé.
Un problème important
En 2020, les centres antipoison du Canada ont géré 215 589 cas, dont 186 739 cas confirmés ou potentiels d'exposition humaine et 28 850 cas de non-exposition. Plus d'un tiers des cas gérés par les centres antipoison concernent les enfants de 5 ans et moins, soit 64 527 cas. Aussi, les centres antipoison ont géré 30 331 cas issus d'une exposition auto-infligée présumée liée à une substance ou une toxine. Dans 71 % de ces cas, la personne exposée était une femme. " Les données mises en évidence dans ce rapport démontrent que les empoisonnements continuent d'être une préoccupation majeure de santé publique au Canada ", déclare la Dre Margaret Thompson, présidente de l'Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique (ACCAP).
Les plus touchés lorsque cela concerne les cas auto-infligés sont majoritairement des femmes, selon le rapport. En effet, sur les 30 331 personnes, 71% sont des femmes.
Les femmes sont les plus touchés dans les cas
Pour la présidente et directrice générale de Parachute, Pamela Fuselli, il ne faut pas prendre les empoisonnements à la légère. " Chaque membre d'un foyer devrait avoir le numéro du centre antipoison local enregistré dans son téléphone cellulaire et s'adresser à ces experts s'il soupçonne qu'une personne a été exposée à un poison. "
Le gouvernement offre son appui aux centres et à sa population. " Comme l'empoisonnement demeure un sérieux problème de santé et de sécurité au Canada, assurer la protection de toutes et tous est notre priorité absolue ", déclare le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, via le communiqué. " Nous restons déterminés à fournir aux Canadiennes et aux Canadiens les renseignements dont ils ont besoin pour préserver leur santé, et nous collaborons avec les centres antipoison à cette fin ", ajoute le ministre.
Les cinq centres antipoison du Canada sont ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, toute l'année, en cas d'exposition à un poison composer le 1-800-463-5060 pour rejoindre le centre antipoison du Québec.