Offrir de la cohérence pour Noël
Si la fébrilité inhérente au temps des fêtes se fait déjà ressentir, des incertitudes subsistent quant aux modalités des célébrations. Cette année encore, le gouvernement Legault devra trancher à savoir s’il autorise les rassemblements à plusieurs convives ou s’il confine Noël comme l’année dernière.
Plusieurs options
Le premier ministre François Legault a mentionné qu’il ne ferait pas d’annonce concernant les festivités avant le 6 décembre et qu’il baserait sa décision sur l’avis de la Santé publique. Il a d’abord l’option d’interdire les rassemblements entre personnes issues de différents domiciles.
Après tout, le nouveau variant Omicron inquiète la planète entière. Près de 20% de la population québécoise n’est pas vaccinée et le réseau de la santé est toujours sous haute pression. Il s’agirait d’une décision intransigeante, mais le premier ministre nous y a habitués dans les derniers mois.
M. Legault s’est cependant dit désireux d’autoriser les rassemblements de 20 à 25 personnes, ce qui constituerait un bon compromis entre un confinement total et une levée des mesures.
Il est vrai que l’isolement pèse sur la santé mentale de la population québécoise depuis près de deux ans. Le fait de revoir sa famille dans le contexte des fêtes ferait sans aucun doute le plus grand bien à quantité de gens.
La cohérence avant tout
Le premier ministre a deux options sur la table. Peu importe celle qu’il décidera de privilégier, il se doit de l’assumer avec cohérence et transparence. Le Québec n’a pas oublié ses volte-face inacceptables de l’année dernière, alors que, le 19 novembre, il avait autorisé deux jours de rassemblements à Noël pour finalement revenir sur sa décision le 3 décembre. Cette confusion, à un moment où le Québec avait cruellement besoin d’espoir, avait miné le moral collectif.
Soumis aux aléas insupportables de la pandémie depuis près de deux ans, le Québec a le droit de savoir les conditions dans lesquelles il pourra festoyer cette année. Le premier ministre ne peut pas se permettre de tergiverser à nouveau. Et ce, malgré son taux d’approbation astronomique dans les sondages.
Après tout, pour un politicien qui n’a pas hésité à imposer la fermeture des commerces non essentiels ainsi qu’un couvre-feu pendant des mois, décider du nombre de convives permis sous un même toit à Noël n’apparaît pas comme une décision politique si difficile à assumer.