La tension monte au Haut-Karabagh : L'Azerbaïdjan et l'Arménie s'échangent le blâme
L'Arménie recense au moins 49 décès à la suite d'attaques lancées par l'Azerbaïdjan au courant de la nuit du 12 au 13 septembre. L'incident marque la reprise des tensions à la frontière partagée entre les deux pays pour la première fois depuis un cessez-le-feu instauré par la Russie en 2020.

Par Marie-Ève Godin
Les signes de violence initiaux auraient eu lieu peu après minuit le 13 septembre, amorcés par des tirs d'artillerie déclenchés par l'armée azerbaïdjanaise vers le territoire sud-arménien. Selon le porte-parole du ministère arménien de la Défense, les villes de Goris, Sotk et Jermuk auraient été la cible de frappes aériennes d'une forte intensité, visant autant les infrastructures militaires que civiles.
Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, s'est acquitté du blâme jeté par le ministère de la Défense arménienne sur son gouvernement. Celui-ci cite des "provocations" lancées par les forces arméniennes en tant que motif pour cette nouvelle flambée d'attaques. Lors d'une rencontre avec ses hauts dirigeants militaires ce matin, le président Alyiev a accusé les dirigeants politiques arméniens d'être les seuls responsables de l'accentuation des tensions autour du territoire contesté de Haut-Karabagh.
Alors que les deux nations se pointent à leur tour du doigt pour le déclenchement des hostilités à la frontière, le président russe Vladimir Poutine dit avoir assuré la médiation entre Bakou et Erevan, laquelle aurait permis une entente de cessez-le-feu immédiate.