L'Usine C rouvre ses portes

L'Usine C rouvre ses portes
Steven Guilbeault et Valérie Plante étaient présents à la réouverture de l'Usine C. Crédit : Violette Cantin/ L'Atelier

Après plus d'un an de rénovations, l'Usine C, un centre de création et de diffusion artistique, a officiellement rouvert ses portes au public et aux artistes.

La mairesse Valérie Plante et le ministre du Patrimoine et député de Laurier-Sainte-Marie Steven Guilbeault étaient présents mardi matin afin de souligner le retour en force de ce centre pluridisciplinaire situé dans le quartier Centre-Sud, à Montréal. Les travaux amorcés en août 2020 ont coûté plus de 5 millions de dollars. La majorité des fonds ont été fournis par les gouvernements fédéral et provincial.

Les travaux comprennent entre autres l'ajout d'une nouvelle salle, l'achat de nouvel équipement technique et la modernisation des salles déjà existantes.

Une année difficile

La directrice générale et cofondatrice de l'Usine C, Danièle de Fontenay, exaltait dans la salle principale fraîchement rénovée. « Après les difficultés que nous a causées la pandémie, on est vraiment heureux de voir les théâtres rouvrir », s'est-elle réjouie. Elle a mentionné que la majorité des spectacles annulés à cause de la COVID-19 seraient reprogrammés cette saison. Au menu : du théâtre, de la danse et une exposition de dessin.

La mairesse Valérie Plante s'est elle aussi enthousiasmée de la réouverture de l'Usine C, dont les locaux abritaient autrefois une usine de confiture. « Nous sommes dans un lieu important pour la ville, mais aussi pour le quartier Centre-Sud. La reprise des activités est une bonne nouvelle pour toute la communauté », a-t-elle soutenu. La mairesse Plante en a profité pour saluer les restaurateurs présents, dont elle estime que les activités bénéficieront de l'afflux de spectateurs et de spectatrices à l'Usine C.

La politique s'invite

Le ministre libéral Steven Guilbeault a quant à lui remercié les artisans du milieu culturel pour leur travail depuis le début de la pandémie. « On ne peut pas avoir une démocratie saine sans un secteur des arts vivants », a-t-il affirmé.

À six jours du scrutin, le ministre du Patrimoine a glissé un mot sur le bilan libéral en matière de culture : « Je sais que certains critiquent nos mesures, mais on a pris l'engagement d'être là pour le milieu culturel jusqu'au retour à la normale », a-t-il déclaré.

M. Guilbeault s'est inquiété des conséquences qu'aurait une victoire du Parti conservateur du Canada (PCC) sur le milieu des arts et des médias au pays. « Dans sa campagne à la chefferie du PCC, Erin O'Toole a affirmé qu'il abolirait CBC », a-t-il rappelé. Une promesse qui le fait craindre pour la survie de Radio-Canada, le pendant francophone de CBC. « Le discours très rassurant de M. O'Toole, je prends ça avec un gros grain de sel », a-t-il conclu.