L'opposition unie pour réclamer une enquête

L'opposition unie pour réclamer une enquête
Pour Dominique Anglade, réclamer une enquête sur la gestion de la pandémie « dépasse largement le cadre de la partisanerie ».Jacques Boissinot, La Presse Canadienne.

Une commission d'enquête publique indépendante sur la gestion de la pandémie par le gouvernement : voilà ce qu'ont réclamé à l'unisson les trois partis d'opposition lors d'un rare point de presse commun mardi matin. « François Legault a fait de l'aveuglement volontaire, c'est irresponsable », a affirmé la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade.

« Et c'est la raison pour laquelle nous avons besoin d'une enquête publique indépendante », a-t-elle ajouté. D'après elle, le gouvernement a émis « une série de contradictions » qui, à son avis, visent à dissimuler « la vérité ».

Insatisfaction commune

Accompagnée du porte-parole en matière de santé de Québec solidaire, Vincent Marissal, et du chef parlementaire du Parti Québécois, Joël Arseneau, Anglade a martelé qu'il y avait des informations « cachées » dans la gestion de la crise par le gouvernement.

M. Marissal a déploré une « opacité » qui est selon lui maintenue par le gouvernement, tandis que M. Arseneau a fait appel au « sens de l'État du premier ministre ».

Une enquête sur les décès survenus en CHSLD lors de la première vague de la pandémie est présentement menée par la coroner Géhane Kamel. La semaine dernière, les partis d'opposition avaient accusé le gouvernement de cacher des informations à la coroner.

Échanges musclés

En période de questions au Salon bleu en après-midi, les partis d'opposition ont accablé le gouvernement de questions concernant son refus de lancer la commission d'enquête réclamée.

Le ton a monté lorsque le chef de file parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, a accusé l'opposition de faire « une job de bras ».

Questionné à propos du manque d'équipement de protection individuel dans les CHSLD au début de la pandémie, le premier ministre François Legault a affirmé avoir été « 100 % transparent » et que « jamais on ne [lui avait] dit qu'il manquait d'équipement ».

D'après lui, « personne ne soupçonnait ce qui se passerait dans les CHSLD au mois de mars ».