Les voyageurs désorientés face à la menace Omicron

Les voyageurs désorientés face à la menace Omicron
L’avis des voyageurs a été modifié à la suite du resserrement des mesures sanitaires en place. Spencer Platt, Getty Images

À la suite du resserrement des mesures sanitaires, un certain nombre de voyageurs se questionnent sur le besoin d’aller voir leur famille avec le temps des fêtes qui approche.

C’est le cas de Jamal Fraygui, un avocat de Montréal originaire du Maroc, qui ne prévoit pas aller dans un avenir proche au royaume chérifien.

« Moi, oublie-moi, c’est pas pour demain », affirme l’homme. Il ajoute que toute la famille de son frère résidant au Maroc a contracté la COVID-19. Le Maroc fait partie de la liste des pays où les ressortissants ne seront plus acceptés au Canada. S’ajoutaient à cette liste mardi le Nigeria, le Malawi et l’Égypte.

« Les gens mentent, ils disent qu’ils sont vaccinés, mais ils ne le sont pas », déclare Maria Hallag, une jeune femme originaire d’Égypte. Elle raconte que la grande majorité de sa famille a attrapé la COVID-19 à la suite d’un mariage où plusieurs personnes non vaccinées ont menti sur leur situation vaccinale. D’ailleurs, ses cousins résidant à temps plein en France y vont habituellement durant les vacances, mais pas cette année, puisque dans ce pays, " tout le monde a peur, tout le monde s’isole, personne ne veut sortir et personne n’a confiance en quiconque ", a souligné Mme Hallag.

Ne pas agir impulsivement

D’un autre côté, « il ne faut pas agir impulsivement », selon Marie-Chantal Labelle, copropriétaire de l’agence de voyages Les routes du monde. Pour Mme Labelle, la situation qui sévit présentement en Afrique « affecte le niveau d’appel pour les réservations », mais est « moins grave sur place ». En effet, la femme d’affaires revient tout juste d’un voyage en Tanzanie : « Le mode de vie est très différent en Afrique [...], ils ont des vaccins, mais personne pour les administrer et il faudrait envoyer des gens avant que ces vaccins soient périmés. »

Pour Hilary Berreby, une citoyenne française, ce n’est pas l’envie qui manque : « J’ai fait une demande hier pour aller en Israël et elle a été refusée ce matin », affirme-t-elle. Elle voulait se rendre dans le pays pour le mariage de sa cousine. Elle qui est vaccinée adéquatement « n’a pas peur de la pandémie » et « a très hâte de pouvoir se déplacer comme elle le désire ».

Elle pourra formuler une autre demande au gouvernement israélien d’ici deux semaines.