Les syndicats heureux de retrouver les promesses de Trudeau
La campagne électorale fédérale ne semble pas faire de remous dans le milieu syndical canadien. Certains ont retenu leur souffle à l’idée d’un gouvernement conservateur, mais leurs inquiétudes se sont apaisées avec l’élection du Parti libéral.
Le financement en santé et dans les services de garderies a été au centre de la campagne électorale cette année. Que ce soit au niveau du manque de main-d’œuvre ou bien en ce qui concerne les conditions de travail, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ), tout comme la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS), sont d’accord pour dire qu’un financement du fédéral pourrait remédier en partie à certains de leurs problèmes.
Financement en santé
Leur premier objectif est d’abord de remédier à la pénurie de main-d’œuvre et même de pouvoir ouvrir de nouveaux CPE pour que « chaque enfant au Québec puisse avoir une place en CPE ou en milieux familiaux », explique Mathieu Morin, le conseiller syndical aux communications de la FIPEQ. Ils souhaitent que la fermeture d’un CPE comme à Val-d’Or ne soit plus qu’une histoire ancienne.
Huber Forcier, l’un des conseillers à l’information de la FSSS raconte que même si les transferts fédéraux dans le domaine de la santé ne sont pas tellement clairs, ce financement servirait à améliorer les conditions de travail des employés.
Les conservateurs, un ennemi commun
Bien sûr, les syndicats n’ont pas de position en faveur d’un parti en particulier. « En revanche, on a eu peur quand les conservateurs voulaient déchirer l’entente de transfert fédéral en santé », avoue Huber Forcier. De son côté, Mathieu Morin confirme cette inquiétude : « Nous analysons tous les partis et le seul parti qui semblait problématique, était les conservateurs. »
Unifor s’était même engagé dans une campagne publicitaire tout au long de l’élection pour révéler la vérité derrière les conservateurs d’Erin O’Toole, ont-ils révélé dans un communiqué de presse diffusé le 21 septembre.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, la Fédération autonome de l’enseignement, la Fédération des infirmiers et infirmières du Québec et le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches ont refusé de réagir à propos de l’élection fédérale. Pour ce qui est de la Fédération nationale des communications et de la culture, ils ont choisi de ne pas commenter les projets politiques et personnels de leurs anciens membres.