Le Sommet québécois de l'aménagement du territoire n'inclura pas d'enjeux autochtones

Le Sommet québécois de l'aménagement du territoire n'inclura pas d'enjeux autochtones
Véronique Trudel (Unsplash)

Les organisateurs de l'événement ont décidé d'ignorer les demandes des Premières Nations, au mépris de leur communauté.

Les chefs de l'Association des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) ne verront pas leurs souhaits réalisés à cette réunion virtuelle, après avoir dénoncé ses organisateurs de ne pas avoir pris en compte leurs préoccupations, leurs droits et leurs revendications.

Prévu pour le 27 janvier prochain, le Sommet québécois de l'aménagement du territoire consiste en une programmation où l'objectif est d'améliorer l'architecture et l'aménagement du territoire pour qu'elle devienne appropriée aux besoins de la population québécoise. Mairesses, directeurs, journalistes et architectures sont au menu pour discuter de cet enjeu dans divers panels. Pourtant, aucun d'entre eux ne compte aborder les préoccupations des peuples des Premières Nations.

La ministre des Affaires municipales et de l'Habitation Andrée Laforest est aussi reprochée d'hypocrisie par l'APNQL. En novembre dernier, cette dernière était à la Table des chefs, où elle expliquait vouloir impliquer davantage les peuples des Premières Nations dans des décisions entourant les territoires. L'équipe d'Andrée Laforest s'est tout de même défendue. En entrevue à Radio-Canada, son attachée de presse a souligné que le gouvernement du Québec n'a rien à voir avec cet évènement. L'organisme G15+ et l'alliance ARIANE sont en réalité les organisateurs de la programmation. La ministre n'exerce donc aucune influence sur la réunion, puisque ce sont deux organisations indépendantes du gouvernement.

Les représentants de ces dernières n'ont pas voulu émettre de commentaires sur la situation.

Le Chef régional par intérim de l'APNQL, Lance Haymond, a exprimé dans un communiqué de son association que " cette annonce en est une de plus qui illustre le manque de sensibilité, voire le mépris du gouvernement de la CAQ à l'endroit de nos territoires. " Les chefs de l'association ont signé une déclaration territoriale, où ils comptent prendre des mesures pour s'assurer que leurs territoires et droits ancestraux restent intacts, peu importe les décisions du gouvernement du Québec.