Le Salon de l'immigration et de l'intégration du Québec célèbre sa 10e édition en présentiel
Un an après son édition virtuelle, le Salon de l’immigration et de l’intégration du Québec (SIIQ) est de retour en présentiel pour sa dixième édition au Palais des congrès de Montréal ce mardi et ce mercredi, où 270 exposants seront présents pour outiller les nouveaux arrivants.
Le SIIQ est le premier événement grand public au Palais des congrès présenté cette année, mais aussi le premier depuis mars 2020, selon Jonathan Chodjaï, président du conseil d’administration d’Immigrant Québec, organisateur de l’événement.
Les difficultés post-COVID
En raison de la pandémie, le Salon fait face à de nouveaux défis cette année. Le nombre de personnes attendues cette année n’atteindra certainement pas le 10 000 auquel s’était habitué le Salon, estime M. Chodjaï.
Il explique que les restrictions sanitaires ayant limité les voyages, le nombre d’immigrants a naturellement chuté. Il rappelle aussi que les mesures sanitaires mises en place au Salon vont aussi faire diminuer la clientèle, et finalement, qu’une certaine insécurité continue d’animer les gens moins habitués à sortir.
Il mise sur le passeport vaccinal, le port du masque et la distanciation sociale pour rendre l’événement le plus sécuritaire possible.
La diminution d’achalandage se ressent à travers les kiosques présents au Salon. Sandrine Julien, gestionnaire des communications pour le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada, est exposante au SIIQ depuis quatre ans. Elle remarque l’impact de la COVID sur sa baisse de clientèle. Toutefois, elle observe que les nouveaux arrivants «sont très contents de découvrir qu’il y a un organisme qui peut s’assurer qu’ils sont entre de bonnes mains».
Souffler les 10 bougies en personne
Pour M. Chodjaï, même si l’aide dans le processus d’intégration des migrants est considérée comme un service essentiel, «c’est un luxe» de se réunir en présentiel.
«On attendait ce moment avec impatience, déclare Malik Latef, exposant au SIIQ. On a déjà fait le Salon en virtuel, mais rien ne remplace le présentiel, surtout pour les personnes en difficulté d’intégration.» M. Latef est conseiller en emploi à PROMIS, organisme d’accompagnement aux immigrants offrant des services d’encadrement socioprofessionnel, de l’aide à la francisation et à l’hébergement.
Le retour en présentiel coïncide avec la dixième édition du Salon, qui a passé de 70 kiosques à 270 dans les dernières années: «On répond plus que jamais aux besoins du milieu de l’immigration, et ceux du Québec également», affirme M. Chodjaï. En véhiculant les valeurs québécoises et le bon usage du français dès le début du parcours d’intégration, le SIIQ permet une meilleure cohésion sociale, selon lui.
Un événement apprécié
Les quelque 2000 questionnaires d’appréciation remplis dans le passé par les visiteurs après leur tour au Salon permettent à Jonathan Chodjaï de constater «le taux de satisfaction énorme» des immigrants par rapport à l’événement.
Le Salon, immense boîte à outils pour les nouveaux arrivants, est le seul du genre dans le monde. Les visiteurs, âgés en moyenne entre 20 et 55 ans, sont souvent étudiants ou recherchent du travail à l’étranger: ces cas sont ceux de Maya et Diala, 22 et 24 ans, sœurs libanaises arrivées à Montréal il y a un mois. Elles qualifient l’événement de «génial» pour les personnes un peu déboussolées, comme elles, qui avaient besoin d’aide pour construire leur CV et d’encadrement professionnel.
Est-ce que le Salon est là pour rester? Assurément, selon M. Chodjaï, qui estime que le Québec a «besoin» d’immigrants pour pallier le manque général de main-d’œuvre. «Immigrant Québec est là pour accompagner ce besoin, alors normalement, on devrait être là pour longtemps», dit-il.