Le Fonds des pêches du Québec investit près de 2 millions de dollars pour les Îles-de-la-Madeleine
Les ministres du Revenu national et de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation ont annoncé une aide importante pour le développement de l'industrie.
Les gouvernements fédéral et provincial s'unissent afin de soutenir financièrement sept différents projets du secteur du poisson et des fruits de mer dans une optique d'efficacité, de qualité et de la durabilité du secteur avec un investissement de près de 2 millions de dollars.
La nouvelle mesure cible des projets œuvrant dans les domaines de l'innovation, des partenariats scientifiques et de l'infrastructure des pêches commerciales, de l'aquaculture et de la transformation. Le gouvernement du Canada offre une contribution s'élevant à 1 637 943 $ auquel le gouvernement du Québec ajoute un montant de 189 672 $.
Ces contributions devraient permettre la création de possibilités, en plus d'accroitre la valeur marchande des produits du poisson et des fruits de mer de grande qualité issus des pratiques durables au Québec.
Les défis du secteur
"Malgré la période actuelle de pandémie, comme vous pouvez le constater, le travail se poursuit", explique la ministre du Revenu national et députée de la région Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madelaine, Diane Lebouthillier. "C'est un secteur qui me tient particulièrement à cœur", ajoute-t-elle.
"Le gouvernement du Canada est fermement convaincu que dans le monde moderne, l'économie et l'environnement doivent aller de paire, et le Canada est confronté à des défis environnementaux sans précédant", souligne Mme Lebouthillier. Elle mentionne que les changements climatiques ont un impact sur la biodiversité des océans qui bordent le pays et que l'élévation du niveau de la mer risque fortement d'augmenter le nombre d'inondations dans les prochaines années. "Nous sommes déterminés à aborder ces questions de manière approfondie et réfléchie", annonce la ministre.
« C'est un secteur qui me tient particulièrement à cœur «
"L'industrie des pêches et de l'aquaculture, c'est un moteur économique puissant pour l'archipel des îles", explique le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries de l'Alimentation du Québec, André Lamontagne. "En même temps, ça évolue dans un environnement qui est très compétitif", précise-t-il.
Des projets tournés vers l'avenir
Parmi les sept différentes entreprises touchées par ces mesures, la compagnie Total Ocean Inc. recevra plus de 600 000 $ afin d'acheter un distillateur moléculaire capable de traiter un niveau de qualité supérieure d'huile de phoque provenant de tous types de phoques. "Le distillateur va nous permettre de produire une huile riche en Omega-3 issus du loup marin, d'une qualité qui n'a jamais été vue encore", explique le président de Total Océan, François Gaulin. "C'est très important pour nous", souligne-t-il, au sujet de la mesure.
Les entreprises SeaDNA Canada Inc. recevront pour leur part plus de 95 000 $. "Notre projet a pour objectif d'optimiser les méthodes de chasse pour les phoques adultes afin d'améliorer le rendement en viande et en huile", révèle la directrice du développement des affaires de SeaDNA, Romy Vaugeois. La collecte de données effectuée dans le cadre de ce projet devrait permettre d'établir des bases dans l'élaboration d'un guide de référence sur les méthodes de chasse du phoque gris et du phoque du Groenland.