L'art comme remède à la misère du monde

L'artiste peintre multidisciplinaire Manuel Mathieu amorce une période de réflexion après une année plus que prolifique. De Chicago à Londres, en passant par la Belgique, le peintre n'a pas chômé cette année. Cette pause n'est toutefois pas synonyme d'arrêt. L'artiste continue de peindre le plus souvent possible afin de perfectionner son art. « Chaque jour, je veux faire quelque chose de beau », révèle-t-il.
Quand l'art fascine
Faire du beau, c'est l'objectif que se fixe Manuel Mathieu quand il prend son pinceau. C'est son professeur, Mario Benjamin, peintre haïtien et cousin de son père, qui lui a insufflé cette passion pour la peinture pendant son adolescence.
Arrivé au Québec à 19 ans, avec sa détermination et son ambition en poche, il a multiplié les diplômes : un certificat en marketing à HEC Montréal, un baccalauréat en arts visuels à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) ainsi qu'une maîtrise en beaux-arts à l'Université Goldsmiths à Londres. Il a rencontré l'un de ses professeurs de peinture, Jean Marois, pendant ses études à l'UQAM. Ce dernier reste aujourd'hui un ami.
« À l'époque, il était déjà très ouvert [sur le monde], ce qui doit lui venir de son statut d'immigrant », affirme M. Marois.
Embellir le monde
Manuel Mathieu ne vise pas seulement l'excellence quand il peint, il veut aussi rendre le monde meilleur. D'origine haïtienne, il ne peut que déplorer le faible nombre d'artistes contemporains noirs au Québec. « Pourquoi il n'y en a pas ? C'est une question que je me pose, que je pose aux musées, aux galeries d'art, à tout le monde. Je pense sincèrement qu'on peut changer le monde à travers l'art », conclut l'artiste.