L'AREQ souhaite se faire entendre en commission parlementaire
L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) a lancé, mardi, la campagne Cap pour la dignité pour venir en grande défense pour les personnes aînées.
C’est la comédienne Marie-Chantal Perron qui est mise en vedette dans le vidéoclip pour sensibiliser les décideurs à prendre des décisions innovantes quant à la situation des gens du troisième âge.
D’ailleurs, la présidente de l’AREQ, Lise Lapointe, a énuméré des chiffres assez importants résumant leur sort. « Depuis l’an 2000, 10% de 153 recommandations écrites dans un rapport de 800 pages ont été appliquées. Si on fait le rapport proportionnel, c’est seulement 15 actions qui ont été faites. C’est inacceptable. Que le gouvernement retourne faire ses devoirs. C’est inacceptable », dit-elle.
De plus, elle explique que les personnes âgées veulent vivre le plus longtemps possible à la maison avec des soins à domicile.
Continuant dans le même sens, l’étudiante en soins infirmiers au Cégep André-Laurendeau et qui fut à l’emploi du Centre hospitalier de soins de longue durée Champlain, situé en Montérégie, Ève Lamontagne, y va d’un cri du cœur pour ces personnes-là. « Je trouve que c’est une priorité qu’on prenne soin des patients. J’ai toujours travaillé de façon à penser que ceux-ci sont comme mes parents ou mes grands-parents. C’est la meilleure manière d’encadrer et de soigner ces gens-là. Ils ont bâti notre Québec et il faut leur donner ce qu’ils méritent », insiste-t-elle.
Yves Couturier, professeur titulaire au Département de travail social à l’Université Sherbrooke et Directeur scientifique du Réseau de connaissances sur les soins primaires, estime que c’est le bon moment que cette campagne ait été lancée: « La valeur de faire une campagne maintenant est précieuse, parce que bientôt les décisions seront prises. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, parle d’ailleurs d’un éventuel projet de loi mammouth, donc c’est le temps de faire pression. »
Il mentionne également que les gens ayant besoin de ces soins-là débutent la perte d’autonomie dès l’âge de 75 ans, mais peuvent vivre jusqu’à un âge centenaire.
Dr Couturier précise que la moyenne d’âge en vie est à la hausse, de sorte que selon lui, les services se doivent d’être adéquats.
Par ailleurs, Lise Lapointe a voulu faire un appel aux différents partis politiques à Québec. Elle souhaite qu’il y ait du mouvement pour les personnes âgées.
« Le gouvernement doit revoir ce qui existe et doit apporter du budget pour ce faire. On souhaite avoir une commission parlementaire pour nous faire entendre. On veut collaborer pour que ça change. »