La policière qui aurait tué Daunte Wright a démissionné

Le chef de la police locale quitte également ses fonctions

La policière qui aurait tué Daunte Wright a démissionné

La policière Kim Potter, qui aurait tué Daunte Wright, ainsi que le chef du service de police de Minneapolis, Tim Gannon, ont remis leur démission mardi après-midi, trois jours après le contrôle routier qui a coûté la vie au jeune homme noir.

Après avoir visionné les images captées par la caméra d'intervention que portait l'agente, M. Gannon a déclaré que Mme Potter a confondu son pistolet à impulsion électrique et son arme de service, tirant par erreur sur le jeune homme et provoquant sa mort samedi dernier.

Dans une lettre envoyée à la ville, Kim Potter confie qu'elle a adoré chaque journée de travail dans la police, mais qu'il est dans l'intérêt de sa communauté, de son service de police et de ses collègues de travail qu'elle démissionne. La policière âgée de 48 ans a donc mis fin à une carrière qui a duré 26 ans.

Unies dans la douleur

La bavure policière coïncide avec le procès de Derek Chauvin, le policier blanc accusé du meurtre de George Floyd dans le même État l'an dernier. Lors d'une conférence de presse, mardi, les familles des deux hommes vraisemblablement tués par la police ont réclamé la fin des violences perpétrées par les forces de l'ordre et du racisme aux États-Unis.

"De la part de la famille Floyd à la famille Wright, sachez que nous nous tenons à vos côtés", a déclaré Philonise Floyd, le frère de M. Floyd, qui a tenu à soutenir toute la famille de Daunte Wright.

La colère teintait également les prises de parole des endeuillés, qui ont appelé à une réforme de la police à travers le pays. La famille Wright a également demandé l'arrestation de Kim Potter : "Jetez-la en prison comme vous le feriez pour nous", s'est écrié Naisha Wright, la tante du jeune homme de 20 ans.

La tension est à son comble à Minneapolis après deux nuits de mobilisation contre la brutalité policière envers les Noirs qui ont, malgré le couvre-feu déclaré dans toute l'agglomération, rassemblé des dizaines d'individus. Une quarantaine d'entre eux ont été arrêtés lundi soir dans le cadre de ces manifestations.

Avec l'Agence France-Presse