Je vote pour ma santé : un mouvement pour améliorer la santé humaine
Les citoyens peuvent transmettre aux candidats des prochaines élections municipales une lettre avec des engagements et des objectifs pour modifier leur qualité de vie et leur santé.
En vue des prochaines élections municipales au Québec, l’initiative Je vote pour ma santé sollicite les citoyens à demander aux candidats des changements sur le plan des aménagements urbains afin d’améliorer leur qualité de vie et leur santé.
Lancé par l’organisme Santé Urbanité et l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), le mouvement propose aux citoyens de transmettre aux candidats une liste de 20 engagements et de 50 objectifs pour protéger leur santé physique et mentale, leur bien-être et les saines habitudes de vie.
Parmi ces engagements et ces objectifs, on retrouve le verdissement des villes, la lutte contre la pollution de l’air, l’amélioration des offres en transport en commun et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Lors d’une conférence de presse à Montréal mardi matin pour le dévoilement de l’initiative, la présidente de Santé Urbanité, Johanne Elsener, a expliqué qu’il y avait « urgence d’agir », notamment en raison des plus récentes données de Santé Canada concernant les décès prématurés causés par la pollution atmosphérique au Québec.
Si les municipalités s’occupaient mieux du verdissement de leur territoire, moins de personnes seraient diagnostiquées de problèmes de santé reliés au stress, au diabète, à l’obésité ou au cancer, a précisé Mme Elsener. Elle a ajouté que tous les décès prématurés seraient évités, car les espaces verts seraient plus adaptés pour les activités physiques.
Le rôle des municipalités dans l’aménagement urbain
Le cardiologue d’intervention au CHUM François Reeves, qui s’intéresse à la cardiologie environnementale depuis plus de 15 ans, offre son support à la démarche de l’AQME et de Santé Urbanité. Lors de la conférence de presse, il a affirmé que les municipalités peuvent prendre des décisions qui influencent la santé humaine.
M. Reeves a expliqué que l’organisation d’une ville pouvait influencer la santé humaine, car « l’urbanisme est un déterminant majeur pour la santé vasculaire ». « Il est important que les urbanistes, les villes et la pensée citoyenne suivent les objectifs [de l’initiative Je vote pour ma santé] », a-t-il déclaré.
Le chef de Ralliement Montréal, Marc-Antoine Desjardins, croit que l’initiative Je vote pour ma santé va faire réagir d’autres candidats au cours des prochaines semaines, car ce mouvement met de l’avant l’importance d’avoir une ville « accessible et intelligente ».
Il considère que l’implantation de mesures pour améliorer la qualité de vie des citoyens, comme les pistes cyclables, peut contribuer à la diminution de la pollution atmosphérique, alors que les nombreux chantiers de construction dans les rues de Montréal et la désynchronisation des feux de circulation ont des effets opposés. « La solution idéale serait de ne plus avoir de voitures pour circuler en ville », admet-il.