Intégrer le point de vue autochtone

Québec prévoit intégrer une perspective autochtone dans la révision de l’ensemble des programmes d’études. La plupart ont été rédigés au début des années 2000, « avant la grande prise de conscience qu’on a faite », a affirmé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
M. Roberge était mardi en compagnie du ministre des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, à l’Institut Kiuna d’Odanak, dans le Centre-du-Québec, pour annoncer trois mesures. Le but est de mieux intégrer les jeunes Autochtones dans le réseau de l’éducation et de mieux renseigner les jeunes Québécois sur la réalité des Premières Nations.
« On arrive aujourd’hui pour que nos jeunes Autochtones et Inuits réussissent mieux leur parcours scolaire, mais plus que ça, on veut qu’ils s’épanouissent, qu’ils prennent leur place dans la communauté et au Québec », explique le ministre de l’Éducation. En plus de la révision du programme, le gouvernement a l’intention de créer du matériel pédagogique pour intégrer les réalités autochtones afin que celles-ci soient connues par les jeunes.
La dernière mesure a pour objectif d’ajouter dans les écoles publiques des services professionnels adaptés aux cultures autochtones et des formations pour les
enseignants afin de soutenir la réussite des élèves issus de ces communautés.
« Nous travaillons à bâtir le pont de la réconciliation en préparant les jeunes à se connaître les uns les autres, à valoriser les différences culturelles et linguistiques », a commenté le directeur général du Conseil en éducation des Premières Nations, Denis Gros-Louis.
Un budget d’un peu moins de 20 millions sera investi dans ces trois mesures.