Pascale St-Onge: " Hockey Canada a pris la bonne décision "
La ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, a accueilli positivement la démission de Scott Smith de la présidence de Hockey Canada ainsi que le départ de l'intégralité du conseil d'administration, tout en dévoilant ses exigences à l'égare de leurs successeurs.
Par Maël Brunet
Lors d'une conférence de presse mardi, Mme St-Onge a qualifié ces annonces de " bonne nouvelle " et espère désormais que les prochains dirigeants de l'organisation feront les " changements nécessaires " pour permettre son " renouveau ".
Les nouveaux administrateurs devraient être élus le 17 décembre prochain, mais la ministre a déjà dévoilé ses attentes quant à leur future collaboration. Si Hockey Canada souhaite percevoir des financements à nouveau, il faudra en premier lieu une plus grande diversité au sein du conseil d'administration. Il devra comprendre des personnes " qui connaissent bien le hockey ", mais aussi des personnes spécialisées dans la gouvernance.
Ce qu'elle souhaite avant tout, c'est une administration plus transparente sur le plan financier et mieux formée dans le développement et l'encadrement des joueurs pour en faire de bons athlètes, mais surtout de bons citoyens.
Enfin, Mme St-Onge a déploré le manque de reconnaissance des faits de la part de l'administration Smith. Il lui semble donc essentiel que l'organisation devienne signataire du Bureau du commissaire à l'intégrité dans le sport afin de permettre à ce dernier de mener lui-même des enquêtes en cas de manquements moraux. N'ayant aucun contrôle sur cette décision, elle comptera pour cela sur l'entière collaboration de l'administration.
Le président de la Fédération internationale de hockey " soulagé "
Pour Luc Tardif, président de la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG), la démission de Scott Smith était inévitable et suit " une logique implacable ". Il a fait part de son soulagement, lui qui s'inquiétait et voyait d'un mauvais œil le Championnat du monde junior de 2023 au Canada.
La Russie, qui s'était vu retirer l'accueil de l'évènement pour des raisons de sécurité, a été la seule nation à exiger des sanctions contre le Canada en raison des affaires d'agressions sexuelles et de discrimination, chose que M. Tardif ne fera pas avant les résultats officiels de l'enquête.
Les ligues provinciales tournées vers l'avenir
À la suite des annonces de mardi matin, le président de Hockey Québec, Jocelyn Thibault, n'a pas souhaité répondre à nos questions ou donner sa réaction. L'organisation a cependant publié un communiqué sur son compte Twitter, déclarant qu'il était désormais essentiel de " s'assurer que les futurs administrateurs posent des gestes concrets pour effectuer des changements en profondeur en termes de respect, d'intégrité et de culture ".
Hockey Ontario, plus importante fédération provinciale, salue aussi un " important premier pas pour relever les défis à venir ".