Steven Guilbeault se prépare pour la COP15

Le ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, a poursuivi son périple en Amérique du Sud mardi.

Steven Guilbeault se prépare pour la COP15
(Alexandre Caron / Unsplash)

Par Noé Cloutier

Son but : rallier d'autres nations aux " mesures ambitieuses " que le Canada adoptera lors de la 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies (COP15).

" Notre objectif n'est pas nouveau, c'est de protéger 25% de nos terres et océans d'ici 2025 et 30% d'ici 2030 ", a indiqué Kaitlin Power, attachée de presse au cabinet du ministre de l'Environnement et du Changement climatique.

En se rendant dimanche dernier en Colombie, mardi au Chili, et ce weekend en Argentine, le ministre Guilbeault tentera de convaincre ses homologues d'adhérer au double objectif du Canada.

" On veut pouvoir être plus nombreux pour ensuite être plus vocal lors du COP15 ", a ajouté l'attachée de presse, en vue de l'événement qui se tiendra à Montréal, du 7 au 19 décembre prochain. D'ailleurs, si l'objectif du Canada " n'est pas nouveau ", c'est que l'événement devait initialement se tenir en Chine en 2020, mais a été reporté et déplacé au Québec en raison de la pandémie.

Greenpeace demande plus que des mots

Dans son communiqué de presse publié mardi, le cabinet du ministre Guilbeault a lui-même qualifié ses objectifs de " 25 pour 25 " et de " 30 pour 30 " d'" ambitieux ". Le sont-ils trop? Selon l'organisme Greenpeace Canada, même si de tels objectifs représentent le " minimum nécessaire ", on craint que le gouvernement libéral ne tienne de nouveau pas ses promesses.

" Il faut rappeler que le Canada s'était engagé à protéger 17% de ses terres pour 2020, mais n'a seulement atteint qu'entre 11 et 12%. […] c'est bien beau de fixer un nouvel objectif, mais il faudrait d'abord atteindre le précédant ", rappelle Marie-Josée Béliveau, porte-parole de l'organisme.

Selon elle, le Canada devra en faire beaucoup plus pour démontrer qu'il est sérieux dans la protection de son territoire et de sa biodiversité.

" Ce que l'on veut, c'est voir un réel plan ", conclut-elle, en ajoutant qu'advenant la création d'un tel plan, les droits des peuples autochtones, notamment sur leurs territoires, seront pris en question.