Guilbault promet une enquête transparente

Guilbault promet une enquête transparente
Geneviève Guilbault a refusé de commenter les suspensions du SPVQ. Jacques Boissinot, La Presse canadienne

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, assure que le Commissaire à la déontologie policière fera toute la lumière sur l’intervention du 27 novembre faite par des policiers de Québec, malgré les demandes d’enquêtes indépendantes.

Les agents du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) impliqués dans l’arrestation controversée de Pacifique Niyokwizera ont été suspendus.

Un examen de mise

Mme Guilbault a expliqué qu’un examen déontologique est de mise, étant donné qu’il est trop tôt pour confirmer s’il y a eu des infractions criminelles de la part des policiers concernés. Elle a toutefois évoqué la possibilité de mettre sur pied une enquête indépendante seulement si le Commissaire le recommande. Selon la loi, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) peut être chargé d’enquêter sur toute infraction criminelle potentielle commise par un policier.

« Les policiers sont tous soumis à un code de déontologie au Québec, a-t-elle rappelé. Donc c’est au Commissaire à la déontologie policière que revient le mandat de déterminer si oui ou non il y a eu des manquements déontologiques », a poursuivi la ministre de la Sécurité publique.

Un choix indépendant

La ministre dit avoir fait son choix « indépendamment » de la vidéo de l’arrestation musclée de Jean-Philippe St-Laurent à l’intérieur du restaurant Portofino à Sainte-Foy. Celle-ci s’ajoutait à une autre vidéo montrant une intervention policière antérieure impliquant Pacifique Niyokwizera aux abords du bar Dagobert.

« C’est le BEI qui a l’instance, qui a la crédibilité puis toute l’indépendance de faire ces vérifications-là pour voir si l’ensemble de l’intervention policière a été faite dans les règles de l’art et vérifier s’il y a eu profilage racial », a expliqué le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en conférence de presse mardi.

Un rapport public

Mme Guilbault s’est engagée à rendre publique une bonne partie du rapport d’enquête du Commissaire à la déontologie policière, chose qu’elle n’aurait pas pu faire avec un rapport provenant du BEI selon ses dires. Elle a rappelé que le Commissaire est une institution « complètement indépendante » et distincte du Comité de déontologie policière.