Niagara : « Le mouvement crée des occasions »
« Niagara », réalisé par Guillaume Lambert, revisite les thèmes classiques de la cinématographie québécoise avec une touche d'ironie et un style éclaté.

Par Juliette Perron
On retrouve, entre autres, François Pérusse, Marcel Sabourin et la grande Marie Eykel parmi l'impressionnante brochette d'acteurs du film dont la sortie est prévue pour le vendredi 16 septembre.
Niagara présente l'histoire de trois frères à la relation discordante qui se retrouvent à la suite du décès de leur père, mort d'une crise cardiaque durant le tournage d'un Ice Bucket Challenge. À la manière d'un " road movie ", les spectateurs suivent leur périple tantôt comique, tantôt dramatique, jusqu'à Niagara Falls.
La lourdeur du thème de la mort se fait à peine sentir à travers les situations loufoques dans lesquelles se retrouvent les personnages et les répliques pince-sans-rire offertes à travers le film. Les personnages d'Alain (François Pérusse) et Léo-Louis (Éric Bernier) font des rencontres saugrenues tout au long de leur périple, dont le personnage de Stacy, une serveuse de " Diner " qui porte des broches, interprétée par Véronic DiCaire et de sa fille, Penelope P. (Katherine Levac)
"J'aime ça voir apparaitre un acteur là où on ne l'attend pas ", explique le réalisateur lors d'une entrevue à Radio-Canada pour justifier le choix du casting. Fidèle à ses intentions, il souhaitait donner le premier rôle à l'humoriste François Pérusse qui incarne son premier rôle dramatique au grand écran. " Il y avait une curiosité de jouer avec la légende ", souligne-t-il en entrevue à Radio-Canada.
Guillaume Lambert admet que son film comporte un côté ultra " quétaine " autant dans le choix des lieux et même dans le synopsis de son histoire, mais le réalisateur remet le kistch à sa sauce et rend le tout attachant et permet aux spectateurs de se reconnaitre à l'écran. Le tournage s'est d'ailleurs déroulé dans des décors de chez nous, entre autres au Vignoble Pinard et Filles, en Estrie.
Malgré l'absurdité habituelle que le public peut retrouver dans les œuvres de Lambert telles que Les scènes fortuites et La vie adulte, le fond du long-métrage demeure touchant et propose une fin émouvante où le public peut apprécier une réunion entre tous les membres de la famille, possible grâce à la perte de leur père. Bien que le drame familial soit un thème vu et revu à l'écran, Guillaume Lambert peut se vanter d'avoir pu trouver une manière bien à lui de faire renaitre une histoire vieille comme le monde. Une chose est sûre, le public en demandera encore.