Des solutions disparates à la crise du logement

Un débat électoral sur l'importance de l'habitation a réuni mardi matin cinq candidats de différents partis au Centre Mont-Royal de Montréal.

Des solutions disparates à la crise du logement
L'accès à la propriété a atteint un seuil de détérioration le plus important en plus de 31 ans, selon la Banque Royal du Canada (RBC). Roselyn Tirado / Unsplash

Par Vicky Paquet

Le segment dédié à l'accès à la propriété a occupé une place importante lors du débat, notamment pour les jeunes électeurs québécois, prochains propriétaires de logements.

Hausse de prix des propriétés, augmentation des taux d'intérêts, ralentissement de la construction : le contexte entourant l'achat d'un logement rend le tout difficile, voire inconcevable pour les jeunes Québécois. Dans cette optique, les options afin de faciliter l'accès à la propriété pour les jeunes constituent un pilier important des élections provinciales.

Maxime Larochelle pour le Parti Québécois (PQ), André Lamontagne pour La Coalition Avenir Québec (CAQ), Marie-Claude Nichols pour le Parti libéral du Québec (PLQ), Martin Bécotte pour Québec Solidaire (QS) et Carmel-Antoine Bessard pour le Parti conservateur du Québec (PCQ) ont tous répondu présents pour débattre des enjeux liés au déficit de logements.

Les candidats du PLQ et du PQ ont tous les deux partager leur engagement à revisiter la fiscalité municipale. Le PLQ souhaite abolir la taxe de bienvenue pour les premiers acheteurs, une " solution simple à un problème complexe ", selon M. Larochelle. Le PQ, pour sa part, veut réétudier les impôts fonciers, soutenant que leur fonction de financement est déroutante pour les citoyens et que la valeur des propriétés ne reflète pas toujours les revenus des ménages.

Le candidat de QS a mis l'accent sur l'importance de ne pas créer encore plus d'inégalités et de surenchères, ce qui serait possible en créant un Fonds des générations fonciers ciblant des personnes selon des critères toujours à l'étude. " Le prix de la revente serait contrôlé et accorderait au vendeur un gain de l'inflation, plus l'investissement en rénovation qu'il aura faite ", a affirmé M. Bécotte.

Pour sa part, M. Lamontagne de la CAQ, après avoir décrit le programme de QS comme une " très mauvaise idée ", a plutôt tenter de prouver l'efficacité de son parti en énumérant comment ils ont pu aller chercher de l'argent et comment ils pu redonner aux Québécois.

" On a doublé le crédit d'accès pour une première propriété et on s'est harmonisé avec le gouvernement fédéral au niveau des CELI pour se bâtir un compte libre d'impôts pour être capable d'investir. ", a-t-il soutenu, soulevant alors les actions effectuées lors du premier mandat de la CAQ.

Mme Bessar du PCQ a conclu le segment en affirmant vouloir abolir les droits de mutation aux familles qui comprennent au moins 2 enfants mineurs, et ce, une fois par famille.

L'accès à la propriété a atteint un seuil de détérioration le plus important en plus de 31 ans, selon la Banque Royal du Canada (RBC). Le taux de propriété au Québec est le plus faible de tout le Canada, y compris la Colombie -Britannique, réputée pour ses prix de propriétés très élevés, selon Québec habitation.