Discours du Trône : décevant pour tout le monde
Le gouvernement Trudeau a été accusé par le chef de l’opposition officielle, Erin O’Toole, d’être déconnecté de la réalité à la suite du discours du Trône du 23 novembre dernier. Une lecture à propos de laquelle l’opposition s’est entendue lundi pour dire qu’elle était faible et décevante.
Lors de sa longue allocution, M. O’Toole a reproché au gouvernement libéral minoritaire de négliger l’inflation au pays et d’en être responsable. « Les banques alimentaires font de leur mieux pour répondre aux besoins des familles dans le besoin [en raison de] l’inflation et [de] l’augmentation du coût de la vie », a-t-il expliqué. M. O’Toole a invité aussi tous les Canadiens à soutenir cette aide alimentaire, notamment durant le temps des Fêtes.
De son côté, le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a déploré le déclenchement d’une élection ni urgente ni nécessaire. « Le discours, c’est supposé être l’explication des dépenses de 600 millions de dollars. C’est pourquoi le Parlement n’a pas fonctionné pendant 5 mois. C’est pourquoi il a fallu prendre deux mois pour écrire quelque chose qui a probablement pris deux heures », a-t-il déclaré, suscitant quelques rires.
Grand manque d’action
Pour le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, le plus préoccupant est que le gouvernement Trudeau ne semble pas réellement saisir l’état d’urgence des crises climatique et du logement. Selon lui, le coût de la vie est dans une situation critique: « Les gens en arrachent, les gens ont du mal à se nourrir, à payer leurs factures et, surtout, les Canadiens ont du mal à trouver un logement. Ça ne suffit pas de dire qu’on reconnaît qu’il y a une crise. Si on reconnaît qu’il y a une crise, il faut répondre en conséquence. Le discours du Trône n’annonce pas la vision d’un gouvernement qui propose des mesures appropriées », a expliqué le chef du NPD.
Le discours du 23 novembre portait principalement sur trois éléments. La lutte contre la COVID-19 a été abordée, mais aussi la lutte contre l’augmentation du coût de la vie selon un plan qui priorise deux sujets, soit le logement et les services de garde. Une action climatique qui reconnaît que la croissance économique et la protection de l’environnement vont ensemble était aussi à l’ordre du jour.
Avec La Presse canadienne