Des manifestants s'invitent à la conférence de presse de Éric Duhaime
Mardi matin, des manifestants ont accostés le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime à la fin d'une conférence presse sur la francisation des immigrants.

Par Léonie Rioult
Ils se sont dits offusqués de le voir parler dans un édifice de groupe communautaire aidant les personnes démunies, une partie de la population qu'ils jugent mise à part dans son programme.
Des manifestants sont entrés dans la salle du Pavillon d'éducation communautaire Hochelaga-Maisonneuve où se déroulait la conférence de presse. Pancartes à la main, des représentants de Tour de lire, un groupe d'alphabétisation populaire, réclamant une discussion avec le politicien.
" Aucun parti ne prend en compte les personnes en situation d'itinérance ". " Je représente l'extrême pauvreté des personnes âgées ! " s'écrie Solange Laliberté, présidente de l'Association pour la défense des droits sociaux du Montréal Métropolitain (ADDS-MM).
Problème d'aide sociale
Les contestataires ont ouvert la discussion avec le chef du parti conservateur sous les caméras des journalistes déjà sur place sur la question des logements sociaux.
Après un court débat dans lequel M. Duhaime est accusé de favoriser la classe moyenne au dépend des classes plus pauvres. Le chef conservateur s'est défendu en disant que l'investissement dans de nouveaux logements fait partie des objectifs de sa politique.
La co-gestionnaire du Tour de lire, Marie Labonté a eu une altercation avec des employés de Rebel News, un site web de critique de société de droite. Les journalistes indignés ont accusé les manifestants d'avoir pris à parti ce candidat en particulier, car il est conservateur. Ils se sont justifiés en disant qu'ils réserveront le même sort à tous les candidats qui feront des points de presse dans cette salle, peu importe leurs partis politiques.
La francisation des immigrants
M. Duhaime a relevé que la francisation des immigrants représente un défi. Il a annoncé vouloir déposer un projet de loi de protection de la langue française. Cette langue est d'après lui " le ciment de l'identité québécoise " et le gouvernement actuel n'a pas fait son " devoir de vigilance ". Il a déclaré aussi vouloir se distinguer du projet de la loi 96 qu'il juge être un " symbole de division entre les francophones et les anglophones ".
Son projet de loi serait basé sur le rapport datant de 2016 Une langue commune à tous et pour tous de l'ancienne députée du Québec Claire Samson, qui était présente au point de presse. La seule représentante du PCQ, qui ne se représentera pas cette année, avait écrit ce rapport bien avant son affiliation avec le parti conservateur. En 2016, elle faisait toujours parti de la Coalition avenir Québec, publiant un projet qui sera des années plus tard repris par le parti conservateur.