Des élèves paient le prix du confinement
Des conséquences à long terme pour les élèves du primaire et du secondaire
Lors d'un webinaire tenu par Catherine Haeck, directrice académique du Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales à l'Université du Québec à Montréal, il fut possible d'en apprendre davantage sur l'impact de la fermeture des écoles sur les jeunes de l'école primaire et secondaire. Cette information est plus utile que jamais, alors que la possibilité d'un reconfinement plane sur le Québec.
"Corriger les inégalités qu'on a créées devient de plus en plus important" - Catherine Haeck
Ce printemps, toutes les écoles du Québec ont fermé pour une période d'environ 70 jours durant laquelle l'enseignement virtuel était plutôt limité. À l'aide d'études effectuées par le passé sur les pertes de connaissances durant l'été, les grèves enseignantes, les règlements sur l'âge à l'entrée ainsi qu'une étude sur une pandémie de poliomyélite passée, il est possible de dresser un portrait des conséquences que cette pause de l'éducation aura dans les années à venir.
Alors que des inégalités existent depuis toujours parmi les enfants n'ayant pas le même statut socioéconomique, il est possible de prévoir que les impacts scolaires négatifs seront plus importants sur les enfants vulnérables, et souvent neutres sur les enfants de milieux favorisés.
Par exemple, les enfants de milieux favorisés avaient généralement un meilleur accès à la technologie ce printemps, comparativement à d'autres, qui n'avaient pas les moyens de se prévaloir d'outils adéquats pour l'enseignement à distance.
Catherine Haeck a mentionné que "corriger les inégalités qu'on a créées au printemps devient de plus en plus important".
Effets à long terme
Pour les effets à long terme, on pourrait s'attendre à ce qu'il y ait 210 diplômés de moins au secondaire pour 1000 élèves. Pour le niveau universitaire, il s'agirait de 168 diplômés en moins, toujours pour 1000 étudiants. La perte de salaire que ces jeunes pourraient connaître est estimée à 2 % ou 3 % annuellement.
Il est impossible de prédire de façon exacte les potentielles conséquences, puisque le passé sur lequel les études sont basées n'est pas nécessairement garant du futur. En outre, ce ne sont pas seulement quelques étudiants qui sont touchés par ces contraintes à l'enseignement, mais une génération tout entière.