Démystifier le rôle de la CDPDJ en laissant la parole aux « vraies personnes »

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a publié la semaine dernière une série de vidéo d’une trentaine de secondes sur leur site afin de corriger des préconceptions et des incompréhensions tenues à l’égard de la commission. 

Huit capsules vidéo ont été publiées sur le site de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ainsi que sur leur compte YouTube le 21 septembre dans le cadre de la campagne La Commission, pour vrai. Chacune des vidéos met en scène un « témoin » qui a déjà été servi par la CDPDJ afin qu’il rectifie en quelques lignes certaines fausses conceptions partagées par le public.

« Souvent, les sujets qu’on aborde peuvent être un peu complexes et on s’est rendu compte en faisant des sondages que les gens s’intéressent à ces enjeux, mais ne connaissaient pas le lien avec la commission », a rapporté la coordonnatrice aux communications de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, Meissoon Azzaria.

C’est en laissant la parole à des gens ordinaires que la CDPDJ souhaite démontrer que leurs opérations ne se résument pas qu’à des séries de tâches administratives opaques.

« C’est une façon de faire ressortir le côté humain de notre organisation et de toucher les gens » a dépeint Azzaria.

L’objectif du projet est avant tout d’informer le grand public de ses mandats et de ses capacités. Par exemple, une des capsules s’attaque au mythe rapportant que la portée juridique et le pouvoir de la commission s’étendent sur tous les types de plaintes. « C’est faux. La Commission peut recevoir des plaintes uniquement dans les cas de discrimination, harcèlement sexuel ou discriminatoire, ou des cas d’exploitation de personnes âgées ou handicapées », explique une avocate à la Commission, Stéphanie Fournier, dans la troisième capsule du groupe intitulée Mythe #3 : je peux me plaindre à la Commission pour n’importe quel droit.

Le sujet susmentionné est particulièrement important pour la CDPDJ et illustre bien la confusion des gens à l’égard de la commission. « Beaucoup de gens nous appellent pour faire une plainte concernant leur liberté d’expression ou leur droit à la vie privée [...] alors qu’ils ne peuvent recourir à la commission, ce qui engorge notre service de plaintes [...]», a-t-elle décrit.

La coordonnatrice aux communications de la CDPDJ tient à souligner que les mythes entourant la commission ne sont pas nés d’un sentiment de méfiance, mais plutôt d’une ignorance généralisée. Les responsabilités et les liens entre la DPJ, la CDPDJ et le Tribunal des droits de la personne sont souvent entremêlés par le public, a-t-elle précisé.

« Même les journalistes écrivaient parfois que la commission a rendu un verdict quelconque alors que c’est le tribunal qui peut rendre un jugement, c’était une distinction importante à faire dans les capsules », a signalé Azzaria.