Sondage de la RBC : près de la moitié des Canadiens craignent d'être victimes de cybercrimes dans la prochaine année

Si 71% des Canadiens sont au courant des cybermenaces qui pourraient compromettre leurs renseignements personnels, 47% des Canadiens sont toujours aussi inquiets d'être victimes de cybercrimes au cours de la prochaine année. 

Sondage de la RBC : près de la moitié des Canadiens craignent d'être victimes de cybercrimes dans la prochaine année
De nos jours, les pirates informatiques s'attaquent à tous les domaines. (Illustration : Camille Dehaene)

Par Camille Dehaene

Réalisé auprès 1500 Canadiens en anglais et en français, le sondage de la Banque Royale du Canada (RBC) et d'IPSOS s'intéresse aux risques des cybercrimes alors que les méthodes de piratages sont de plus en plus élaborées.

L'enquête indique qu'ils ont généralement des inquiétudes sur l'accès non autorisé aux comptes ou renseignements personnels en ligne (79 %), sur l'usurpation d'identité (77 %), le piratage d'un compte de courriel ou de médias sociaux (74 %) ainsi que sur la fraude ou l'escroquerie en ligne (73 %).

Tous vulnérables

En entrevue avec L'Atelier, Éric Parent, président d'Éva Technologies et expert en cybersécurité, explique que tout le monde peut être victime de cybercrimes : " on peut se faire avoir juste par un message, juste avec un appel ".

Les cybermenaces rendent tous les utilisateurs des réseaux et de l'internet vulnérables. Cependant, les personnes âgées sont bien plus souvent la cible des pirates informatiques.

" Suivant comment le message est tourné ou suivant le sujet, les personnes âgées sont moins propices à trouver le problème tandis que quelqu'un à l'aise avec les technologies va le voir tout de suite et va supprimer le message ", a déclaré M. Parent.

Des méthodes élaborées, mais moins de protection

Dans le communiqué publié sur Cision, Adam Evans, chef de la sécurité de l'information à RBC, explique que les risques sont de plus en plus élevés, " Les Canadiens ont de plus en plus d'activités en ligne et, d'année en année, les cybercriminels utilisent des méthodes de plus en plus élaborées. ", précise-t-il.

Pour Éric Parent, au contraire, les méthodes n'ont pas réellement changé, " ce qui a changé, c'est la persévérance des attaquants ", où leur but est désormais de voler le plus de données pour être capable de faire des menaces par la suite.

Il ajoute que même un antivirus ne peut entièrement protéger un appareil des piratages, mais est quand même utile. D'ailleurs, le sondage révèle que la moitié des Canadiens utilisent un logiciel antivirus (50%) et moins de la moitié utilisent l'authentification multifacteur.

Seulement 34% des 18 à 34 ans ont leur logiciel antivirus à jour sur leurs appareils et seulement 35% changent leur mot de passe régulièrement contre respectivement 67% et 51% pour les 55 ans et plus.

Le sondage intervient alors que le Canada s'apprête à entrer dans le Mois de la sensibilisation à la cybersécurité, qui chaque année lance une campagne d'envergure en octobre. Cette année, elle sera portée sur l'hameçonnage, attaque qui sévit partout, y compris dans les universités.