Les partis ne s'entendent pas sur la gestion des CPE

Par Philémon La Frenière-Prémont

Ils ont dévoilé leur plan lors d'une série d'entrevues pilotée par la journaliste Isabelle Craig et organisée par l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

Les porte-paroles en matière de famille Mathieu Lacombe (Coalition avenir Québec), Christine Labrie (Québec solidaire) et Jacinthe-Ève Arel (Parti conservateur du Québec) ont précisé leur plan respectif en petite enfance, mardi, lors d'une série d'entrevues pilotée par la journaliste Isabelle Craig et organisée par l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

Le ministre sortant Mathieu Lacombe s'est d'abord prêté au jeu. Le caquiste mise avant tout sur la qualité des services en petite enfance, supérieure dans les Centres de la petite enfance (CPE) : " Les CPE performent mieux que les garderies subventionnées et beaucoup mieux que les garderies non-subventionnées ", a-t-il déclaré à ce sujet. La Coalition avenir Québec (CAQ) souhaite créer 37 000 places en CPE d'ici 2025. " La cible c'est que tous les enfants puissent avoir une place à 8,70$ ", a ajouté M. Lacombe, que ça soit " en CPE ou en garderies privées subventionnées ".

Québec solidaire veut plus

Pour la députée sortante de Sherbrooke Christine Labrie, les mesures proposées par la CAQ sont insuffisantes.  La candidate solidaire souhaite " un réseau complet de CPE ", où chaque enfant aurait une place, " comme à l'école primaire ". En cas d'élection, Québec solidaire (QS) permettrait aux garderies privées de se convertir pour faire partie du réseau. Les régions éloignées profiteraient quant à elles d'un système de Micro-CPE qui comblerait leur vide en services à la petite enfance. Ces installations pourraient accueillir entre 10 et 20 enfants.

Le Parti conservateur propose un chèque

Le son de cloche est différent du côté du Parti conservateur du Québec (PCQ). La candidate dans Portneuf, Jacinthe-Eve Arel, a réitéré la promesse de son parti d'offrir 200$ par semaine aux familles ayant des enfants en garderie, et ce pour chaque bambin. " Pas question de changer le modèle des CPE ou de le réduire ", explique la conservatrice. " Le modèle ne répond pas aux besoins, on veut donc donner 200$ aux familles pour contrer l'iniquité du système ". S'il est possible que le coût d'une place en garderie excède l'aide proposée par un potentiel gouvernement conservateur, Mme Arel propose de " laisser le libre-marché agir " et d'apporter des ajustements au besoin.

La veille, les porte-paroles en matière de famille Jennifer Maccarone (Parti libéral du Québec) et Camille Pellerin-Forget (Parti québécois) avaient aussi participé aux entrevues proposées par l'AQCPE.