Les courts métrages à l'honneur au Festival du Nouveau Cinéma

Onze courts métrages ont été présentés lors d'une projection à la Cinémathèque québécoise mardi, dans le cadre des Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant (RPCÉ). Des talents émergents ont eu la chance de se démarquer lors de cet événement présenté par le Festival du Nouveau Cinéma (FNC).

Les courts métrages à l'honneur au Festival du Nouveau Cinéma
Les artistes des RPCÉ ont répondu aux questions du public à la fin de la projection de leurs œuvres. (Sophie Mediavilla-Rivard, L'Atelier)

Par Sophie Mediavilla-Rivard

Échanges, rencontres et partage sont au cœur de la mission du FNC, qui a lieu à Montréal du 5 au 16 octobre. C'est dans cet esprit que la 51e édition du festival a accueilli la relève cinématographique aux RPCÉ pour une troisième année consécutive.

Cette compétition nationale de courts métrages permet aux étudiants d'écoles de cinéma canadiennes de se réunir à travers des ateliers, des conférences et d'activités de réseautage. Quatorze réalisateurs et leurs collègues ont eu droit à cette plateforme pour faire connaître leur travail à la cinquantaine de cinéphiles qui composait le public mardi.

Des films expérimentaux et oniriques

Un désir de dévier des normes qui régissent le cinéma actuel a transpercé l'écran tout au long de la projection. Que ce soit en ce qui concerne les prises de vues non traditionnelles ou la musique souvent discordante qui caractérisaient les films, les choix artistiques des créateurs ont suscité la réflexion chez le public, qui a pu participer à une période de questions à la fin du visionnement.

L'amour a animé plusieurs synopsis, notamment Volitante et La mort des amantes, tout comme le thème de la quête identitaire, qui était central dans We Are Not Speaking the Same Language, Mathieu et Après aujourd'hui. Sujet plus insolite, l'horreur a aussi été récurrente dans quelques œuvres, soit Animal, Uncovering et Bedroom People.

Derrière la caméra

Les artistes ont discuté de leurs processus de création et des éléments qui ont inspiré les courts métrages présentés. Généralement propulsés par leurs propres expériences, ils ont dès lors ajouté une dimension plus profonde à leurs films. L'œuvre Après aujourd'hui de Rosalie St-Laurent a exposé d'une manière frappante son contact rapproché avec la dépression durant la pandémie.

Danika St-Laurent, réalisatrice de We Are Not Speaking the Same Language, a pour sa part expliqué le lien qu'elle entretient avec son identité autochtone. " Ma grand-mère a fait partie des pensionnats autochtones, et à la suite de la retrouvaille des 215 corps autochtones à Kamloops, j'ai ressenti le besoin de raconter notre histoire ", a-t-elle avoué.