Congé illimité de CPE pour 43 000 enfants

À partir de ce matin, 43 000 enfants n’iront pas à la garderie en raison de la grève générale illimitée des employés des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la CSN qui a été déclenchée hier.
Questions salariales
L’enjeu prédominant des négociations est le salaire du personnel de soutien dans les CPE, c’est-à-dire les autres titres d’emploi que celui d’éducatrice.
Pour la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Lucie Longchamps, le refus du gouvernement de consentir à l’augmentation salariale souhaitée relève de la mauvaise foi.
« Il y a eu énormément de coupures dans ces postes sous les libéraux et jamais d’augmentation pour suivre le coût de la vie. On ne leur offre pas de rattrapage salarial », se désole-t-elle.
Elle affirme que six millions de dollars seraient nécessaires pour offrir la hausse souhaitée au personnel de soutien, qui représente environ 15 % de l’ensemble des employées. « Les travailleuses sont solidaires, elles se tiennent ensemble pour le 15 % qui n’a pas encore trouvé de voie de passage », explique-t-elle.
Par rapport aux parents qui voient leur horaire chamboulé par l’annonce de cette grève, Mme Longchamps affirme que la CSN est « compatissante » et que « ce qui est mis au cœur de ces négociations, c’est pour les travailleuses et pour les conditions dans lesquelles les enfants sont reçus ». Elle espère que son syndicat parviendra à une entente avec le gouvernement d’ici jeudi.
Une autre grève possible
Joint par L’Atelier, le conseiller aux communications de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Mathieu Morin, a confirmé que son syndicat est toujours en négociation avec le gouvernement. « On devrait être en mesure d’annoncer si on entre en grève générale illimitée ce jeudi, après une autre séance », a-t-il mentionné.