Journée de grève mondiale pour le climat : l'UQAM divisée
La journée de grève mondiale pour le climat a lieu le 23 septembre prochain et bien que la communauté de l'Université du Québec à Montréal soit consciente des enjeux liés au climat, elle est divisée sur l'importance de la grève et de la levée de cours

Par Vicky Paquet
La marche pour le climat prévue le 23 septembre est un sujet qui se fait discret dans les corridors de l'UQAM. Bien qu'entre autres l'Association étudiante du secteur des sciences de l'UQAM et l'Association facultaire étudiante de science politique et droit de l'UQAM aient prévu une assemblée générale chacune abordant le déclenchement d'une grève, les couleurs des activistes et étudiants engagés ont pali comparé à mars dernier.
Participer à la marche du 23 septembre impliquerait une grève pour les étudiants si l'UQAM refuse de lever ses activités et les opinions sont nuancées entre les associations étudiantes et entre les membres des dites associations. " On est tous conscients des enjeux liés au climat, mais ce n'est pas tout le monde qui veut lever les cours du 23 septembre [ou faire la grève] ", amène Corinne Boudreault, vice coordonnatrice de l'Association générale des étudiants en communication de l'UQAM (AGEC).
Charlotte et Dominic (qui ne voulaient pas partager leurs noms de famille), d'une association de l'AéESG, soutiennent que la marche est une bonne idée, mais que la levée de cours ou la grève qui l'accompagnent ne sont pas nécessairement toujours des actions liées à la manifestation. « Je suis en accord avec le mouvement, mais ce n'est pas la grève [ou la levée] qui va régler le problème; qui va inciter les gens à se déplacer vers la marche. Ce n'est pas une source de motivation supplémentaire », commence Charlotte. «La plupart des gens qui viennent de la région voudront profiter de cette journée pour rester à la maison », a renchérit Dominic.
Si les universitaires sont mitigés quant au 23 septembre, les syndicats de l'UQAM semblent tous vouloir un arrêt des activités de l'université. Olivier Aubry, président du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l'UQAM (SPPE), est clair sur le sujet : « On va demander à l'université de suspendre ses activités, comment elle l'avait fait en 2019, et on va évidemment participer à la marche sur le climat. On invite nos membres à venir en grand nombre marcher avec nous ».
Il est nécessaire pour les syndicats de demander un arrêt à l'université, car ceux-ci ne peuvent pas faire la grève à tous moments. Les grèves sont cadrées selon le code du travail et si la convention collective n'est pas en renouvellement, c'est impossible pour eux d'y participer.
« Quand il y a une grève, les associations étudiantes nous demande si on peut faire une grève aussi en appui, mais on ne peut pas, parce que nous n'avons pas le droit. Ça ne veut pas dire qu'on n'est pas solidaire, c'est juste interdit. », explique M. Aubry.
À ce jour, l'université n'a toujours pas répondu à leur demande.
La marche pour le climat prévue pour le 23 septembre rassemblera de nombreux Québécois, si l'on en croit ses éditons précédentes. Dans le contexte électoral actuel, à la foule se joindront peut-être certains chefs de formations politiques, l'événement étant une preuve d'engagement pour l'enjeu environnemental.