Boycottage des JO : la Chine répond

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères de la république populaire de Chine, Zhao Lijian, a accusé les États-Unis d'avoir violé le devoir de neutralité politique du sport en annonçant un boycottage diplomatique des Jeux d'hiver de Pékin. « La tentative des États-Unis de perturber les Jeux olympiques d'hiver de Pékin, fondée sur un préjugé idéologique, des mensonges et des rumeurs, ne fera qu'exposer aux yeux de tous les intentions malveillantes des États-Unis », a dit Zhao Lijian. Il a promis que « les États-Unis paieront le prix de leur mauvais coup ».

Indifférence de Pékin

Les États-Unis cherchaient à se positionner à l'égard des Jeux d'hiver organisés par Pékin, du 4 au 20 février 2022. Ils accusent la Chine de perpétrer un « génocide » contre les musulmans ouïgours du Xinjiang. Plusieurs organisations de défense des droits de la personne accusent Pékin d'avoir interné au moins un million de musulmans dans des « camps de rééducation ».

La Chine dénonce « l'ingérence » des Occidentaux, assurant qu'il s'agit de « centres de formation professionnelle » pour soutenir l'emploi et combattre l'extrémisme religieux.

À Washington, la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a justifié lundi la décision américaine. « Les athlètes de la Team USA ont notre soutien total. Nous serons derrière eux à 100 % pendant que nous les encouragerons d'ici », a-t-elle ajouté.

Du fait des restrictions sanitaires chinoises imposées à l'entrée des étrangers, peu de responsables politiques mondiaux devraient faire le déplacement vers Pékin.

« Franchement, les Chinois sont soulagés d'apprendre la nouvelle, car moins il y aura de responsables américains, moins il y aura de virus », a publié sur Twitter le tabloïd chinois Global Times.