Associations locales cherchent joueurs à développer
Les baisses d'inscription désavantagent les associations de hockey mineur

Des représentants d’associations de hockey mineur se prononcent sur la baisse d’inscriptions qui touche la fédération de hockey provincial depuis quelques années.
Selon ses rapports annuels, Hockey Québec comptait 91 501 joueurs lors de la saison 2018-2019. En 2021-2022, il y en avait 66 269. Les chiffres pour la saison 2022-2023 n’ont pas encore été dévoilés.
Les inscriptions sont en baisse pour certaines associations de hockey mineur, dont celle de Saint-Hyacinthe, qui a vu son nombre d’inscriptions annuelles diminuer graduellement chaque année, passant de 984 en 2018-2019 à 755 en 2022-2023.
La coordonnatrice aux inscriptions à Saint-Hyacinthe, Manon Bisson, qualifie cette baisse d’inscriptions d’«assez drastique». Il en est de même pour l’association de hockey mineur de Lorraine-Rosemère, qui voyait environ 500 inscriptions annuelles avant la pandémie de COVID-19.
« On est passés de 600 à 350 inscriptions en 10 ans », explique Sébastien Jalbert, membre du conseil d’administration pour l’association de hockey mineur de Lorraine-Rosemère.
Le directeur général de l’association de hockey mineur de Victoriaville, Stéphane Houle, voit une hausse d’inscriptions cette année. « Avec la pandémie, ça a baissé, mais ça commence à revenir », mentionne-t-il en entrevue
téléphonique.
Hockey scolaire ou hockey mineur?
Plusieurs jeunes s’inscrivent dans les ligues scolaires de hockey plutôt que dans les associations de hockey mineur, expliquant ainsi la baisse d’inscriptions au sein des organisations.
« Les réseaux scolaires comme le RSEQ [Réseau du sport étudiant du Québec] sont des ligues de hockey qui sont dans les écoles. [Les jeunes] ne jouent plus en soirée ni les fins de semaine. Ça a un gros impact », explique Manon Bisson.
« Je pense que la baisse est peut-être moins drastique que les chiffres de Hockey Québec, mais le scolaire fait en sorte qu’on dilue beaucoup le talent. On ne regroupe plus l’élite ensemble, ce qui fait que le niveau de jeu est plus bas partout », souligne M. Jalbert.
Des solutions à trouver
La publicité reste le moyen principal pour augmenter les inscriptions dans les associations.
« Il n’y a pas grand-chose à faire. On fait de la publicité sur Facebook et sur Internet. On fait des efforts, mais ce n’est pas facile », a indiqué Mme Bisson.
Elle croit que les solutions à la baisse des inscriptions ne proviendront pas de Hockey Québec.
« Hockey Québec doit trouver des solutions pour continuer à faire en sorte que les gens s’amusent à jouer au hockey. Je trouve qu’on manque un peu le bateau par rapport à ça » dit Sébastien Jalbert.
Par manque d’effectif, M. Jalbert est contraint de mettre ses joueurs dans des catégories qui ne représentent pas leur niveau de talent. Il est d’avis que les joueurs devraient pouvoir évoluer dans une autre ville si celle-ci n’offre pas la bonne catégorie.
Somme toute, il pense qu’une hausse des inscriptions dans le hockey mineur permettrait d’augmenter le nombre de hockeyeurs qui pourraient atteindre les grandes ligues. « Plus on va être à jouer au hockey, plus il y a de chances qu’on ait des joueurs d’élite, c’est sûr », a-t-il déclaré.
Hockey Québec n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.