Un bref arrêt des combats au Soudan
Un accord de cessez-le-feu de 24 heures est prévu
Par Gabrielle Fallu
Les affrontements à Khartoum, la capitale du Soudan, s'arrêteront un instant grâce à un accord de cessez-le-feu de 24 heures entre les Forces de soutien rapide (FSR), une force paramilitaire soudanaise, et les généraux au pouvoir. À l'heure actuelle, le conflit a fait près de 200 morts parmi les civils et les forces armées.
Au moment où ces lignes étaient écrites, l'accord de cessez-le-feu n'était toujours pas respecté.
De mésentente à violent conflit
Le conflit entre les deux camps a explosé il y a quatre jours, quand le gouvernement a été forcé d'annoncer son plan pour intégrer les FSR aux troupes armées régulières. Incapables d'en venir à un terrain d'entente, les deux groupes s'en sont remis aux armes.
Cette lutte armée oppose le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige le pays depuis le putsch de 2021, et les FSR du général Mohamed Hamdane Daglo.
Les généraux au pouvoir de ce pays, considéré comme l'un des plus pauvres au monde, ignorent les appels internationaux du G7 à cesser les hostilités. Depuis quatre jours, la population du Soudan frémit sous les raids aériens et les tirs des groupes paramilitaires.
Les civils victimes
Depuis le début des attaques, les raids aériens de l'armée ont frappé quatre hôpitaux à Khartoum, faisant régner la terreur dans la capitale densément peuplée et rendant l'accès aux soins extrêmement difficile pour les civils. Les Soudanais n'ont plus accès à l'électricité ni à l'eau potable. Les épiceries locales lancent également un appel à l'aide, car les réserves de nourriture se dissipent de manière inquiétante. Les deux camps ennemis ne semblant plus pouvoir reculer dans ce combat, les Soudanais voient leur espoir d'une réconciliation rapide et harmonieuse criblé de balles.