Plante improvise, selon ses opposants
Plante improvise, selon ses opposants
Malgré son manque d'effectif, l'administration Plante fait confiance au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), pour garder la population montréalaise en sécurité cet été, notamment en raison de l'expertise de son chef, Fady Dagher.
"La violence, ça ne commence pas en juin, et nous avons entrepris maintes actions pour assurer la sécurité des citoyens, dont l'embauche du nouveau chef de police, qui a une vision exceptionnelle du corps policier", a affirmé mardi Alain Vaillancourt, responsable de la sécurité publique, lors du conseil municipal en réponse à l'opposition officielle.
"L'administration présente a brûlé les effectifs du SPVM par les deux bouts de la chandelle. Les policiers sont tombés comme des mouches dans les derniers mois", a d'abord déploré Abdelhaq Sari, d'Ensemble Montréal, avant de demander des comptes à Projet Montréal. Il manquerait environ 500 policiers sur le territoire de la métropole seulement.
Il a soutenu que la Ville de Montréal n'avait pas de plan pour faire face à la hausse estivale de violence anticipée, contrairement à Laval. Selon lui, les réseaux du crime organisé sont toujours plus tissés serré, et l'été s'annonce chaud en matière de criminalité. "Un plus grand déploiement policier expressément sur l'île rassurerait les citoyens", a M. Sari.
Plus de violence l'été
Le taux de criminalité sur l'île monte au même rythme que le mercure selon un rapport du SPVM. Plus il fait chaud, plus le nombre d'infractions augmente. La criminologue Rosie Delage confirme ce fait : "Plus les gens sont à l'extérieur, plus les crimes sont visibles. »
Elle rappelle que la majorité des crimes ne sont pas déclarés à la police, donc que l'écart n'est pas aussi grand que l'on pense ; les délits commis lors des autres saisons seraient en partie mieux dissimulés. "La population sort plus, et les bars sont des environnements plus propices à des comportements nuisibles puisqu'il y a consommation d'alcool", a-t-elle ajouté
M. Vaillancourt reconnaît le manque d'effectif, mais assure que Projet Montréal met les efforts nécessaires pour y remédier. "Nous avons un plus grand budget du gouvernement et avons demandé une cohorte de 72 policiers expressément pour Montréal, en plus d'avoir élargi le bassin de recrutement ", a-t-il dit à l'opposition. Le SPVM dispose d'un budget de 787 millions de dollars pour l'année 2023.