Les geeks en fête : Farador sort en salle
L'univers fantastique québécois se munit d'un nouveau long métrage.
Dix-huit ans après la sortie du court métrage La bataille de Farador, le film Farador fait sa sortie au cinéma vendredi. Le premier long métrage solo d'Édouard A. Tremblay raconte l'histoire de Charles, joué par Eric K. Boulianne, maître du jeu de Farador qui rêve d'écrire des histoires.
Après le succès du court métrage, qui a généré plus de 2 millions de clics, l'adaptation au cinéma s'est imposée comme une évidence pour Édouard A. Tremblay. Il se confie dans une entrevue avec Le Devoir : "Quand le film est sorti, j'ai gagné quelques prix du public et je pensais faire un film par mes propres moyens avec mes chums les fins de semaine. [...] Assez rapidement, j'ai rencontré des producteurs qui voulaient en faire un long métrage plus pro."
Farador est inspiré par l'univers du jeu de rôle Donjons et Dragons. C'est cet univers d'aventures fantastiques qui transforme le film en un véritable extraterrestre dans le paysage cinématographique québécois. "On voulait proposer du fantastique avec les budgets québécois. [...] On a dû être créatifs", raconte Eric K. Boulianne, qui a également travaillé comme scénariste sur le projet.
Il explique qu'il a commencé sur le film en tant qu'acteur. Toutefois, lorsque les producteurs ont voulu aller chercher plus de financement, il a été appelé à apporter un souffle nouveau au film.
Les spectateurs se sont montrés enthousiastes lors des avant-premières. "C'est assez impressionnant [...] on a vu des gens arriver en costume, des gens qui connaissent les répliques par cœur et qui applaudissent", dit M. Boulianne.
Cependant, le film ne s'adresse pas seulement aux adeptes du court métrage, La bataille de Farador. "Il fallait mélanger les façons de faire rire. On voulait un film grand public, explique M. Boulianne. Au Québec, on a moins la pression d'être rentable, on veut que les gens prennent du plaisir."