Devons-nous craindre la dette fédérale?
Depuis l'arrivée du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, la dette brute du gouvernement fédéral ait augmenté de 50 %.
Par Flora Tauliaut
Bien que l'Institut économique de Montréal (IEDM) indique que la dette brute du gouvernement fédéral ait augmenté de 50 % depuis l'arrivée du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, Guillaume Hébert, un chercheur de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), affirme qu'il y a, au contraire, une baisse du déficit depuis la pandémie de COVID-19.
Une inquiétude infondée
"Faut-il s'inquiéter de l'endettement du gouvernement fédéral?" La réponse est oui, d'après l'Institut économique de Montréal. Guillaume Hébert, chercheur à l'IRIS, n'est pas du même avis. Pour lui, la dette d'un État ne doit pas être considérée en chiffre absolu, mais il faut la comparer au pourcentage du PIB du pays. "Il faut se demander quelle est la taille de notre dette par rapport à notre économie. Dans le budget 2022-2023, on est à 42,4 % du PIB." Ce chiffre est l'un des plus bas du G7, selon le chercheur, ce qui positionne le Canada dans une situation financière favorable. Le chercheur juge qu'il ne faut pas s'empresser de sonner l'alarme quant aux risques d'une politique budgétaire jugée "peu rigoureuse", comme le dit l'IEDM.
"Le gouvernement est aussi un moteur de l'activité économique"
En pleine période de ralentissement économique, c'est le rôle de l'État d'investir dans l'économique et de protéger ses citoyens, selon M. Hébert. Pour lui, la politique sociale de Justin Trudeau n'a pas empêché le gouvernement de remonter la pente après la pandémie. "La COVID a frappé durement, et Justin Trudeau a réussi à maintenir l'économie à flot. [...] La première année de la pandémie, le déficit était de 350 milliards de dollars, et il est de 43 milliards cette année ", souligne-t-il.