Les principaux acteurs de l'industrie porcine s'entendent sur les prix

Dans un contexte de crise sans précédent de l'industrie porcine, les éleveurs de porcs acceptent une réduction du prix payé par les abattoirs.

Les principaux acteurs de l'industrie porcine s'entendent sur les prix
L'entente survient dans un contexte de crise sans précédent pour l'industrie porcine québécoise, avec entre autres la fermeture du marché chinois. (Photo : Kallerna, WIkimedia commons)

Par Lucas Jallot

Dans un contexte de crise sans précédent de l'industrie porcine, les éleveurs de porcs acceptent une réduction du prix payé par les abattoirs en échange d'un mécanisme de partage des bénéfices par des transformateurs si l'industrie connaît une reprise.

Les principaux acteurs de l'industrie porcine se sont entendus sur une nouvelle formule pour définir le prix des bêtes vendues aux abattoirs. La Convention de mise en marché des porcs a été rendue publique mardi. Pour la première année, le prix déterminé représente une baisse d'environ 4,5 % par rapport à la moyenne de ceux des dix dernières années, a précisé le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval, en conférence de presse. En échange de cette concession, les acheteurs de porcs et les éleveurs ont convenu d'un mécanisme de partage des bénéfices : une convention qui ne prévoit aucun partage de profit tant que les flux de trésorerie du segment porcin d'Olymel n'auront pas rétabli un certain seuil. La coopérative, qui contrôle 80 % des activités de transformation de porcs, doit pouvoir réaliser de nouveaux investissements dans ses usines, précise le conciliateur Raymond Bachand, qui pilote ce processus depuis le mois d'août. Ce mécanisme de repartage ne touche pas uniquement Olymel, mais aussi tous les acteurs de l'industrie, ajoute M. Bachand.

Le fait de partager les risques et les bénéfices entre acheteurs et éleveurs est un élément "novateur", souligne le président-directeur général d'Olymel, Yanick Gervais. "Ça devrait limiter les déséquilibres qui sont survenus dans le passé. Ça va éviter de faire porter un fardeau important sur les épaules de l'un ou l'autre des joueurs de la filière", affirme-t-il. M. Bachand a présenté l'entente, mardi, au ministre de l'Agriculture, André Lamontagne, qui a souligné l'importance de la solidarité dans un contexte difficile de l'industrie. Olymel rapporte que le secteur a entraîné des pertes de 390 millions depuis deux ans.

Avec La Presse canadienne