PL19 : les débats débutent
Les groupes syndicaux et d'employeurs ont appuyé en grande partie le projet de loi n° 19 sur l'encadrement du travail des enfants, au commencement des consultations particulières et des auditions publiques.
Les groupes syndicaux et d'employeurs ont appuyé en grande partie le projet de loi n° 19 sur l'encadrement du travail des enfants, au commencement des consultations particulières et des auditions publiques. Ils tentent tout de même de tirer la couverture de leur côté en proposant certaines modifications.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante souhaite que les exceptions à l'âge minimal pour travailler, fixé à 14 ans par le projet de loi, soient élargies. L'Association des restaurateurs du Québec s'opposera d'ailleurs à cette interdiction.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, s'est dit "fébrile d'entendre les groupes" en précisant que "des exceptions qui constituent des [prolongements] de la vie familiale ou scolaire des jeunes" sont déjà prévues.
Le porte-parole en matière d'emploi de Québec solidaire, Alexandre Leduc, croit que "l'âge minimal de 14 ans n'aurait plus de sens si le projet de loi devenait un fromage suisse d'exceptions".
Le projet de loi vise à limiter le nombre d'heures travaillées par les adolescents de 16 ans et moins à 17 heures par semaine et pendant 10 heures maximum du lundi au vendredi. La Fédération autonome de l'enseignement souhaite pour sa part que ces limites soient réduites davantage. Les mémoires d'autres groupes ont aussi été déposés.
Parents oubliés
La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) se dit déçue de ne pas avoir été invitée à prendre part aux travaux. "Les parents sont les premiers responsables de l'éducation des enfants", souligne le président de la FCPQ, Kévin Roy. "Nous aurions été prêts à nous faire entendre", ajoute-t-il.
La Commission de l'économie et du travail entendra les groupes concernés jusqu'à jeudi.